200.000 nouveaux emplois d’ici 2030 : c’est ce que le développement de l’intelligence artificielle devrait créer chez nous, selon une étude de McKinsey. Certes, certains emplois seront perdus, mais même en soustrayant le nombre d’emplois qui se verraient remplacés par des machines, la croissance nette reste, selon le cabinet de conseil, positive. Une tendance que nous confirme The Retail Academy qui publiera prochainement avec PwC un livre blanc sur l’intelligence artificielle dans le secteur du retail et des biens de consommation.
Longtemps reléguée à l’imaginaire et à la science-fiction, l’intelligence artificielle fait, contrairement à ce que de nombreuses personnes peuvent penser, partie de notre présent. La technologie ne cesse de se développer, et apparait ci-et-là dans le monde de l’industrie du retail et des biens de consommation. Pensez aux Chatbots qui facilitent le service à la clientèle, notamment avec des robots tels que Pepper, vous guidant vers le produit que vous chercher. Et ceci n’est que la pointe de l’iceberg. L’intelligence artificielle est souvent invisible à l’oeil du consommateur. Au cours des 5 dernières années, les investissements dans ce secteur ont ainsi presque quintuplé.
Mais si l’intelligence artificielle passionne certains, elle en inquiète aussi beaucoup d’autres… Première source d’inquiétude? L’emploi. Toutes ces technologies ne vont-elles pas nuire à l’emploi? Non, si l’on en croît une récente étude de McKinsey, qui affirme que le développement de l’intelligence artificielle devrait mener, d’ici 2030, à la création de 200.000 emplois dans de nouvelles catégories de métiers en Belgique!
Selon une large étude sur l’avenir du travail en Europe du Nord (menée par McKinsey en Belgique, au Danemark, en Estonie, en Finlande, en Irlande, au Luxembourg, en Norvège, aux Pays-Bas et en Suède), l’intelligence artificielle devrait mener à la création de 200.000 emplois dans de nouvelles catégories de métiers d’ici 2030. Selon le cabinet, la création d’emplois devrait compenser la pertes de ceux qui se verraient remplacés par l’automatisation. McKinsey va même plus loin, en déclarant qu’en soustrayant les emplois perdus des emplois créés, il en résulterait une croissance nette de 40.000 emplois.
Bien entendu, pour en arriver à ce résultat, il faudra à la Belgique se tenir prête et gérer au mieux la transition. Sans quoi les craintes d’une hausse du chômage pourraient en effet devenir réalité. Interrogés par nos confrères de l’Echo, Jacques Bughin, directeur du bureau de Bruxelles du cabinet de conseil note, en Belgique, un manque de compétences adéquates et trop peu d’innovations dérivées de l’intelligence artificielle. (…) Les parties gagnantes seront celles qui créeront et exécuteront une vision correcte et des actions rapides et fournissant dans un bref délai les moyens pour financer la transition ».
L’intelligence artificielle libère du temps pour des tâches importantes
« La peur de perdre des emplois n’est pas nouvelle. On en veut pour preuve la révolution industrielle » nous indique Martijn Martens de The Retail Academy. « Il n’est dès lors pas surprenant d’apprendre que l’intelligence artificielle ne soit non pas à la base d’une hausse du chômage, mais bien d’une création d’emploi. Des études antérieures ont déjà montré que le PIB eu Europe du Nord grimpera de 9,9% d’ici 2030, notamment grâce à l’intelligence artificielle ».
« Souvent, l’intelligence artificielle a une fonction supplémentaire: elle aide les gens à mieux remplir leurs fonctions. La technologie peut par exemple être utilisée pour minimiser la consommation énergétique, guider le consommateur (en ligne ou offline) vers le produit qu’il cherche ou encore prédire quand un produit sera vendu. Dans d’autres cas, comme le check-out automatisé (un magasin sans caisse, où la facturation est automatique), l’intelligence artificielle a toutefois une fonction de remplacement. Vous pouvez voir cela comme l’arrivée d’un robot qui prive une personne de son travail, mais je préfère le voir comme une tâche routinière que le robot reprend à cette personne. Cela permet à l’employé de se concentrer sur d’autres tâches importantes, comme l’optimisation de l’expérience client » poursuit Martijn Martens.