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Conduire un projet pilote autorisant le travail de nuit dans l’e-commerce sans l'accord préalable des syndicats est un coup dans l’eau. Aucune entreprise n'a voulu participer au projet au cours des 15 derniers mois.
Le travail de nuit dans l’e-commerce est une question délicate. Les syndicats y sont opposés, ce qui, selon certains, est l'une des raisons pour lesquelles notre pays est à la traîne par rapport aux pays voisins, où le travail de nuit est autorisé plus facilement. L'un des points cruciaux est que le travail de nuit commence dès 20 heures, alors que dans d'autres pays, il ne commence qu'à minuit. De nombreuses commandes sont traitées pendant cette période de quatre heures. Les libéraux ont voulu briser l'hostilité résolue des syndicats en lançant un projet pilote du gouvernement fédéral, permettant aux entreprises d'introduire le travail de nuit sans l'accord préalable des syndicats. Pendant 18 mois, les entreprises participantes seraient autorisées à travailler jusqu'à 24 heures sans qu’on le considère comme du travail de nuit. Toutefois, ce projet devait se faire sur une base volontaire : aucun travailleur ne devait être obligé d'y participer.
Après plus de 15 mois, le résultat du test semble particulièrement peu concluant, selon un rapport du Conseil Central de l4economie, rapporte De Standaard. Aucune entreprise ne s'est engagée à participer au projet. Six retailers travaillent la nuit, comme Torfs, Colruyt et Vanden Borre, mais ils ont conclu un accord avec les syndicats. Les syndicats considèrent ce résultat particulièrement maigre comme une victoire. Il semblent confirmer qu'ils ont raison, mais on peut se demander s'il n'y a pas d'autres explications à l'échec du test. On peut déjà s'interroger sur la mise en œuvre concrète du projet pilote, où seul le recours à des volontaires était permis. De nombreux retailers confient par ailleurs leur logistique à des entreprises spécialisées, où le travail de nuit n'est pas un problème, de sorte qu'il n'était pas vraiment nécessaire pour eux de participer au projet pilote. Si ceci se confirmait, cela porterait un coup à l’hypothèse selon laquelle la réglementation du travail de nuit forme un handicap rédhibitoire pour le développement l’e-commerce dans notre pays.
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