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La Secrétaire d'Etat Alexia Bertrand (Open VLD) a demandé l'ouverture d'une enquête sur MyPrice, le supermarché russe qui a ouvert deux magasins dans notre pays vendredi dernier. L'enquête portera sur le respect des sanctions européennes à l'encontre de la Russie.
Le discounter russe Mere est de retour, a rapporté Gondola ce week-end, cette fois sous le nom de MyPrice. Le nom a changé, mais pas la formule : des prix extrêmement bas dans un espace de vente spartiate, avec une gamme changeante de produits excédentaires. Ce qui n'a pas changé non plus, c'est l'attention de l'inspection économique qui, comme il y a deux ans, veut vérifier si le supermarché respecte toutes les règles. L'inspection le fait à la demande de la secrétaire d'État à la consommation, Alexia Bertrand (Open VLD). L'une des préoccupations est de savoir si MyPrice ne viole pas les sanctions européennes contre la Russie, notamment l'interdiction d'importer certains produits alimentaires, tels que la vodka et le caviar. Elle devra également vérifier si l'étiquetage, la description des ingrédients et l'affichage des prix sont conformes à la législation.
L'inspection économique n'a trouvé aucun produit figurant sur la liste des sanctions européennes lors de son enquête sur Mere il y a deux ans. Toutefois, un certain nombre d'infractions ont été constatées : absence d'indication de prix ou indication de prix peu claire, étiquetage linguistique non conforme, absence de mention du numéro de l'entreprise sur le site web, violation de la loi sur la base de données de la Banque-Carrefour des Entreprises. Pour certaines infractions, l'inspection a établi un rapport officiel. Toutefois, il n'est pas certain que ce rapport ait eu un impact : le magasin d'Opwijk n'a fermé ses portes qu'au bout de quatre mois.
Quoi qu'il en soit, des questions se posent également au sujet de Lightkommerz, la société belge à l'origine de MyPrice. Elle a aujourd'hui son siège social à Brasschaat, selon le site web de MyPrice. Au cours des 18 derniers mois, près de 2,5 millions d'euros ont été investis dans la société, selon le moniteur belge. Les derniers bilans annuels déposés auprès de la Banque nationale, datant de 2023, faisaient état d'une perte de 277.000 euros. Les augmentations de capital réalisées aujourd'hui portent le total des actifs à 2,6 millions d'euros. Le directeur de Lightkommerz est le russe Dimitrii Nesterov, qui était également impliqué dans le projet Mere à l'époque. Les noms des autres directeurs ne figurent pas dans les documents officiels de Lightkommerz. Les tentatives de contact avec le supermarché sont restées vaines. Aujourd'hui, deux magasins MyPrice sont ouverts dans notre pays, à Opwijk et à Boussu. Boom pourrait suivre aussi, si le rapport de l'enquête est favorable.
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