La croissance de l’e-commerce transfrontalier profite à DHL qui inaugure son nouvel hub bruxellois
Au sein de DHL Express, l’e-commerce est clairement le segment de marché à la croissance la plus rapide. Il y a de cela cinq ans, les colis provenant de commandes en ligne représentaient moins de 10% du volume transporté. Aujourd’hui, on parle de 20 à 25%. En raison de la croissance de l’e-commerce transfrontalier, cette part augmentera encore rapidement. Une tendance qui est indéniable en Belgique, comme nous l’explique Danny Van Himste, managing Director de DHL Express Belux.
Aujourd’hui, le nouveau hub régional de DHL Express a été inauguré par le CEO Ken Allen à Brussels Airport. L’ancien hub, qui se situait à côté du bâtiment de l’aéroport, a déménagé dans un nouvel emplacement, plus grand, dans la zone de l’aéroport après 33 ans de service. Le mouvement a été motivé par la forte croissance des volumes pour l’e-commerce. DHL Express, acteur particulièrement important sur le marché du transport international de colis, bénéficie de la très forte progression du commerce transfrontalier européen et intercontinental.
« Il croît plus rapidement que le commerce électronique traditionnel : l’an dernier, il a augmenté de 25% dans le monde. Chez DHL, la croissance de ce segment a été de 19 à 20% » explique Ken Allen. Selon lui, nous n’en sommes encore qu’au début. Au cours des cinq prochaines années, le marché des achats transfrontaliers devrait exploser. « Nous devrions être témoin d’une véritable révolution dans le commerce. Tout le monde communique maintenant par le biais du mobile, et ce, par delà les frontières. Cela signifie qu’une PME, qui avait l’habitude de prendre au moins cinq ans pour être active sur le plan international, peut aujourd’hui le faire en l’espace de quelques semaines seulement. »
Danny Van Himste partage cette opinion: « Le commerce électronique est également en plein essor en Belgique. Il fait de plus en plus partie de notre culture, dans la mesure où déjà 7% des e-shoppers passent une commande en ligne au moins une fois par mois. Maintenant, le transfrontalier grandit, et cela joue en notre faveur ».
Service premium
A l’origine, DHL Express était une entreprise de colis B2B, et était de ce fait principalement en contact avec des entreprises, et non des consommateurs. Le fait que non seulement le commerce B2C, mais aussi le commerce B2B progressent joue en sa faveur. Nous leur avons demandé si entrer de plus en plus sur le marché B2C n’était pas là un grand défis. « Pas du tout! » nous a-t-on répondu. « Nous sommes très peu actifs sur le marché ‘domestique’, sur lequel nous ne pouvons rivaliser avec le leader du marché. Mais sur le marché international, nous pouvons bien mieux profiter de la croissance, car nous nous concentrons sur le B2C Premium, qui nécessite un service similaire à celui des colis B2B. Ici par exemple, il n’y a pas de différence de traitement pour l’une ou l’autre division ».
Le futur? Deux options de livraison
« En B2C Premium, la rapidité et les services comme le suivi de commande revêtissent une bien plus grande importance que le coût. En ligne, lors de ses achats, le client aura de plus en plus le choix entre une livraison transfrontalière gratuite dans un délai de 2 à 4 jours, selon la distance, et une livraison le lendemain à un prix raisonnable » explique Danny Van Himste. Et plus les boutiques en ligne offriront ces deux option (si le prix du produit le justifie), plus elles feront appel au service premium de DHL, prédit-il.
« Par ailleurs, il a été démontré que les entreprises offrant les deux options atteignent une croissance jusqu’à 1,6 fois plus rapides que celles ne poposant que la livraison standard. C’est pourquoi je conseille aux boutique en ligne souhaitant s’internationaliser d’inclure les deux options dans leur offre. C’est un formidable levier de croissance » poursuit notre interlocuteur.
Quadruplication
Le nouveau hub s’étale sur 36.500m2, et permet de multiplier par quatre la capacité de DHL Express à Bruxelles. 200 emplois y ont été créés. Aujourd’hui, 1.200 personnes travaillent donc pour ce hub. Au total la société emploie 5.000 personnes en Belgique. A pleine capacité, les deux systèmes de tri automatique du hub peuvent traiter jusqu’à 42.000 colis par heure. L’investissement a été de plus de 140 millions d’euros (frais de location compris).