Carrefour a l’intention d’ouvrir des magasins bio dans notre pays. Ces points de vente disposeront d’une plus large gamme de produits biologiques, à laquelle s’ajouteront des références ‘Santé’ (sans gluten, sans lactose, etc.).
« C’est un projet sur le court à moyen terme », nous indique Geoffroy Gersdorff, secrétaire général de Carrefour, dans le cadre d’une entrevue. Ce projet fait partie de l’ambition que porte Carrefour de devenir le numéro 1 du bio en Belgique. La chaîne française dispose déjà d’une gamme de 4.000 produits bio et souhaite élargir encore cette offre. De la même manière, elle entend donc ouvrir des commerces spécialisés où le nombre de références bio sera plus important encore que dans un point de vente classique. « L’ouverture de tels magasins fait partie de notre liste de projets. Il est évident que le bio devient un marché de plus en plus important et qu’il y a là encore une large marge de croissance. Notre ambition est de rendre le bio accessible au plus grand nombre, et ce, notamment en réduisant autant que possible les prix des produits. C’est d’ailleurs ce que nous faisons déjà » nous précise-t-il.
A côté des produits bio, le client trouvera des produits ‘santé’, comme des références sans gluten ou sans lactose. Quant à savoir où Carrefour implantera son ou ses premiers magasins bio, cela reste encore flou. Un environnement urbain semblerait évident, mais selon Geoffroy Gersdorff, « il y a énormément d’endroits dans notre pays » où l’on consomme beaucoup de bio… Dans son pays d’origine, la France, le retailer a, depuis longtemps déjà, une enseigne Carrefour Bio dans son giron. Est-ce dès lors cette enseigne qui verra chez nous le jour? Rien n’est sûr. Le nom du concept n’est en effet pas encore défini. Il est tout à fait possible qu’il n’arbore, dans un premier temps en tout cas, que l’enseigne Carrefour, ou Carrefour express, malgré une offre adaptée…
« L’idée d'ouvrir des magasins bio s’inscrit dans la lignée du plan stratégique d’Alexandre Bompard. Carrefour a compris qu’il ne suffit plus de multiplier les références pour capter la partie des consommateurs cherchant davantage qu’une orange ou un pain bio. Avec une croissance de 10% (6% en Wallonie et 11% en Flandre en 2017), il s’agit là pour lui d’un marché à prendre. Il n’est en effet pas simple d’atteindre un marché, qui aujourd’hui encore, reste de niche. Mais demain, celui-ci sera réellement important. Quant aux plus sceptiques qui prédisent la fin du bio, arguant que toute consommation sera durable, cela reste à voir… » commente Pierre-Alexandre Billiet, CEO Gondola Group.