Les magasins Carrefour de Belle-Île et Genk pourraient rester ouverts et plus d’emplois pourraient être préservés
Contrairement à ce qui a été initialement annoncé, les points de vente de Genk et de Belle-Ile pourraient de pas fermer leurs portes. La direction se dit prête à les maintenir ouverts sous le format et les conditions de travail et de salaire d’un supermarché intégré. Elle a également proposé de limiter les éventuelles pertes d’emplois dans les magasins de Westerlo, Bruges St-Kruis, Haine-St-Pierre et Turnhout. « Cela signifie cependant qu’un accord concret et formel doit être conclu entre la direction et les partenaires sociaux sur les autres éléments du plan de transformation, y compris sur la mise en place d’une nouvelle organisation de travail durable pour les Hypermarchés Carrefour » explique le retailer.
Neuf Comités d’entreprise spéciaux ont été organisés, ainsi que six réunions de consultations locales à Genk, Belle-Ile, Westerlo, Brugge St-Kruis, Haine-St-Pierre et Turnhout. « La direction a également donné une réponse écrite à plus de 475 questions. Au cours de ces 11 dernières réunions, la direction a examiné toutes les possibilités » indique Carrefour.
Convertir les hypers de Belle-Ile et Genk en supermarchés
La direction a annoncé aujourd’hui aux représentants du personnel qu’il serait possible de ne pas fermer l’hypermarché de Belle-Ile en le transformant en supermarché intégré et en l’exploitant dans les conditions de travail et de salaire de ce format. De même, il serait possible de ne pas fermer l’hypermarché de Genk en le convertissant en supermarché intégré et en l’exploitant dans les conditions de travail et de salaire d’un supermarché intégré jusqu’à la fin du bail (décembre 2019). « D’ici là, toutes les alternatives possibles seront analysées en vue de poursuivre une activité commerciale profitable dans la ville ».
Limiter les pertes d’emplois
Il serait également envisageable de limiter les éventuelles pertes d’emplois dans les magasins de Westerlo, Brugge St-Kruis et Haine-St-Pierre en augmentant la surface de vente pour offrir davantage de services aux clients. Ces points de vente seraient sous le régime d’un supermarché intégré (format, conditions de travail et salaire). La direction a aussi évoqué la possibilité de ne pas réduire la surface commerciale du magasin de Turnhout et d’y intégrer un ou plusieurs partenaires externes et complémentaires.
A certaines conditions
« Ces intentions revues pourraient être mises en œuvre pour autant que la direction et les partenaires sociaux concluent avant l’été 2018 un accord définitif sur l’implémentation d’une nouvelle organisation de travail durable, la polyactivité telle que proposée et la mise en place des nouvelles technologies dans tous les Hypermarchés Carrefour avant la fin 2019, ainsi que sur les autres éléments structurant du plan de transformation permettant de réaliser les baisses de coûts de distribution indispensables et nécessaires pour améliorer les résultats de l’ensemble des Hypermarchés et pour répondre aux défis du futur » explique le retailer.
Il faudrait également que le propriétaire des centres commerciaux de Genk et de Belle-Île accepte les nouveaux formats des deux magasins et accepte de revoir les conditions en conséquence. Carrefour Belgique est actuellement en discussion avec lui.
« La direction a confirmé sa volonté d’améliorer durablement la situation de tous les Hypermarchés Carrefour et également de leur donner une place importante dans le modèle omnicanal au service des clients » précise encore Carrefour.
Au siège, rien ne change
En ce qui concerne le siège, les intentions annoncées le 25 janvier restent inchangées. Elles prévoient de simplifier, digitaliser les tâches et améliorer la productivité des activités centrales.
La prochaine réunion aura lieu le 24 avril. « Carrefour Belgique espère que ces prochaines sessions se dérouleront dans un climat social et dans un esprit constructifs permettant de bâtir un projet d’entreprise solide pour Carrefour Belgique, ses employés et ses clients ».
La réaction des syndicats
« L’annonce du Conseil d’entreprise amoindrit le nombre de pertes d’emplois annoncé à la base par Carrefour (1.233 emplois). 191 emplois seraient ainsi sauvés. Nous ne pouvons que nous en réjouir et espérons que ces nouvelles intentions de la direction de Carrefour présagent la mise en œuvre d’un dialogue constructif au cours des négociations qui vont prochainement démarrer. Les mesures annoncées aujourd’hui ne seront évidemment mises en œuvre que lorsqu’un accord global verra le jour sur tous les aspects du dossier : organisation du travail, polyactivité, retour à rentabilité, digitalisation. L’incertitude plane toujours concernant tous ces points du plan, qui restent à négocier » indique la SETCa. Le syndicat souligne avoir l’ambition de parvenir à boucler les négociations d’ici fin juin 2018 et de conclure un accord global qui intégrera les points suivants: un vrai plan commercial assurant un avenir de qualité aux travailleurs, pas de licenciement sec, des alternatives aux pertes d’emplois, pas de passage en CP 202 pour les hypers, une stabilité dans les horaires (encadrement de la polyactivité), pas de perte de pouvoir d’achat, un vrai projet pour les services centraux, pas de flexi-jobs et un encadrement du travail étudiant.