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Diageo (Johnnie Walker, Gordon’s, Smirnoff) entend augmenter ses investissements aux Pays-Bas, au détriment de notre pays. L’augmentation des taxes sur les spiritueux explique l’arrêt des investissements en Belgique.
L’augmentation des accises décrétée par le Gouvernement Michel n’est pas sans conséquence. Diageo, l’un des plus grands acteurs du marché des spiritueux, a annoncé son intention d’investir davantage aux Pays-Bas, et ce, aux dépens de la Belgique. « Nous allons davantage investir, et ce, sur tous les fronts aux Pays-Bas. Nous souhaitons mieux soutenir nos marques et l’horeca ainsi que créer plus d’emplois aux Pays-Bas. En Belgique, notre marché le plus important, nous avons stoppé la croissance de l’emploi » a déclaré Dirk Van Ham (CEO Diageo Benelux) au journal néerlandais Financiële Telegraaf.
Selon lui, les conséquences de la hausse des accises sont dramatiques. Les volumes de vente de Diageo ont en effet chuté de 25% depuis l’introduction de la hausse des taxes sur les boissons alcoolisées en novembre 2015. Au même moment, les ventes au Luxembourg ont bondi de manière explosive. Le marché a également crû aux Pays-Bas depuis l’introduction, chez nous, de ces mesures.
Dirk Van Ham considère la différence des taux d’accises s’appliquant aux spiritueux et aux bières comme injuste. « L’alcool distillé représente en Belgique 14% de la consommation d’alcool, mais supporte 40% des accises. La bière s’attribue 45% de la consommation d’alcool et ne contribue pourtant qu’à 28% des recettes d'accises », souligne-t-il au Financiële Telegraaf.
L’impact de cette hausse des accises est qui plus est négative pour le gouvernement, soutient Dirk Van Ham. Ce que l’état perd en TVA est supérieur à la hausse des recettes d’accises.
Avec sa démarche, Dirk Van Ham entend émettre un signal clair du secteur à destination du gouvernement. Il est peu probable que celui-ci soit disposé à revenir sur ces mesures, mais il pourra s’interroger sur l’effet pervers sur l’emploi d’une mesure qui devait précisément aider à le soutenir, en soulageant la pression fiscale sur d’autres terrains.
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