Le contraste pourrait difficilement être plus marqué entre la situation chez Delhaize et celle chez DreamLand/Dreambaby (Colruyt Group). D’un côté, l’impasse paraît totale. De l’autre, la concertation semble prometteuse, rapporte L’Echo.

Une première réunion entre la direction de Colruyt Group et les syndicats a eu lieu jeudi, au lendemain de l’annonce d’une restructuration chez DreamLand et Dreambaby. Pour rappel, 192 emplois sont menacés par une procédure Renault et six magasins (1 DreamLand et 5 Dreambaby) devraient fermer leurs portes. En outre, DreamLand passera d’ici la fin de l’année entre les mains de la chaîne de magasins de jouets ToyChamp. Malgré ce contexte potentiellement explosif, les premières discussions se sont déroulées dans un climat « serein et plutôt positif », ont déclaré des sources syndicales au journal L’Echo. Par ailleurs, le nombre de 192 emplois supprimés pourrait être revu à la baisse via des réorientations de fonctions et des candidatures internes pour d’autres postes. Au cours des prochaines semaines, de nouvelles réunions d'information seront organisées chaque mercredi matin et un bouclage du plan social avant les vacances d’été est même évoqué.

Difficile évidemment de ne pas voir dans ces discussions « sereines » un contraste flagrant avec les tensions qui règnent actuellement dans le retail belge, et notamment chez Delhaize où les négociations entre syndicats et direction sont toujours au point mort, chacun campant invariablement sur ses positions depuis plus d’un mois... Même s'il faut reconnaître que l'ampleur des deux plans de restructuration est fort différente. Après une première réunion infructueuse de plus de dix heures sous l’égide d’un conciliateur social, une seconde réunion de conciliation a été programmée pour ce samedi. « Je viens de sortir d'une rencontre avec le médiateur social. Il estime que toutes les parties privilégient encore une solution négociée », a fait savoir le ministre de l'Economie, Pierre-Yves Dermagne (PS), en séance plénière de la Chambre jeudi. Reste à voir si les deux parties joindront cette fois les actes aux paroles.