L’an dernier, les Belges ont dépensé 6% de plus en produits alimentaires frais biologiques qu’en 2016. En Flandre, la croissance a même été de 11%. C’est ce qui ressort des données du VLAM, collectée par le bureau d’études GfK. Ce sont surtout les légumes, les fruits et les pommes de terre qui raflent la mise, représentant 40% des dépenses en bio.
Davantage de dépenses
Entre 2008 et 2017, les dépenses en produits alimentaires frais ont plus que doublé en Belgique. En 2017, les Flamands ont dépensé 11% de plus en bio que l’année précédente, contre une hausse de 8% en Wallonie. A Bruxelles par contre, les dépenses en bio ont chuté de 7% en 2017. Toutefois, les Bruxellois ont triplé leurs dépenses en bio entre 2008 et 2017.
Les produits bio qui ont la cote: pommes de terre, fruits et légumes
40% des dépenses en bio sont liées aux fruits et légumes. La catégorie « viande, poisson, et oeufs » représente pour sa part moins du quart des dépenses. La part des produits laitiers se situe autour des 20%, et celle des céréales est de 12%. Le vin et la bière bio représentent aujourd’hui 4% des dépenses.
9 Belges sur 10 achètent du bio
Le bio entre de plus en plus dans le régime alimentaire traditionnel des Belges. Ainsi, 9 Belges sur 10 achètent au minimum un produit bio par an. 60% des dépenses en bio sont réalisées par des famille achetant bio au moins une fois par semaine. Ce groupe représente 11% des acheteurs. La part de ces acheteurs fréquents est en augmentation.
Au sein des groupes de produits, il existe de grandes différences dans le nombre d’acheteurs. Dans l’ordre décroissant, on retrouve le plus grand nombre d’acheteurs bio dans les catégories suivantes: légumes, produits laitiers, fruits, pain, oeufs, pommes de terre, viande.
Le nombre d’acheteurs bio est stable ou en légère augmentation dans toutes les catégories. La catégorie de la viande a attiré de nombreux nouveaux consommateurs entre 2005 et 2010, mais la tendance s'est inversée depuis lors.
Part de marché en hausse, mais cela dépend du produit
La part de marché des produits frais biologiques en Belgique reste limitée, mais progresse régulièrement pour s’établir à 3,2%. Cette PDM varie évidemment fortement d’un produit à l’autre. Les substituts de viande s’offrent ainsi une part de marché de 26%, suivis par les oeufs (14,5%), les légumes (7%), les pommes de terre (6%) et les fruits (4,4%). Sur le long terme, ce sont les oeufs et les pommes de terre qui s’offrent la plus belle croissance. Les produits laitiers bio représentent 3,2%, ce qui est donc égal à la moyenne générale. En deàa de la moyenne, on retrouve le pain, la volaille et la viande. La part de marché bio des charcuteries s’élève à 1%, PDM la plus basse observée.
Familles aisées et ménages à deux revenus
Les célibataires, jeunes et moins jeunes, ont la part de marché bio la plus élevée: 4,5%. En chiffres absolus toutefois, ce sont bien les familles aisées avec enfants et les pensionnés à plus haut revenu qui représentent le groupe le plus important d’acheteurs bio. Ensembles, ils représentent la moitié des dépenses en bio. La plus forte augmentation en termes de part de marché bio, entre 2008 et 2017, concerne les familles aisées avec enfants et les ménages à deux revenus sans enfants.
Les ménages ayant des enfants à revenu limité ont la part de bio la plus faible, soit 1,4%. Ce groupe de population a toutefois triplé sa part de bio depuis 2008. La raison principale? L’introduction et l'expansion de nombreux produits biologiques dans Hard Discount. Les retraités et les couples avec un seul revenu ont une part bio moyenne qui croît modérément.
La Dis 1 reste le canal de prédilection en matière de bio
Les magasins et marchés fermiers sont des canaux de vente au pourcentage plus élevé en produits bio dans l’assortiment que la moyenne. Un produit sur cinq y est bio. Dans le hard discount, on retrouve relativement moins de produits bio (1,4%).
Bien qu’il perde des parts de marché au profit des magasins spécialisés, du hard discount et des magasins de proximité, le canal d’achat privilégié en bio reste à ce jour la Dis 1 (38%). Il est toutefois suivi de près par les points de vente spécialisés (33%). Viennent ensuite les supermarchés de proximité (12%) et les hard discounters (10%).