Makro
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Il n'y aura pas de miracle pour Makro : la surprenante offre transmise par une mystérieuse entreprise française n'a pas été jugée crédible par les mandataires désignés par le Tribunal d'Anvers. Makro Cash & Carry Belgium se dirige donc vers la faillite. Seule la branche Metro sera sauvée, et Sligro est bien placée pour en reprendre l'essentiel.
Le glas a sonné pour Makro. A l'issue du processus d’offres de rachat de Makro Cash & Carry Belgium, maison-mère des magasins Makro et Metro dans notre pays, les curateurs de l’entreprise avaient reçu cinq propositions. Une seule portait sur les magasins Makro, et celle-ci a finalement été rejetée. Selon De Standaard, l’offre émanait d’une société française en formation et qui promettait de sauver 70% des emplois menacés. Le quotidien flamand précise que l’offre, qualifiée de sommaire, ne répondait pas aux exigences de l'appel d'offres et qu’elle impliquait par ailleurs un Belge déjà condamné pour fraude.
Les nouvelles semblent en revanche bien meilleures pour Metro. Le grossiste néerlandais Sligro aurait en effet proposé quelque 55 millions d’euros pour la reprise de 10 des 11 magasins de la chaîne en Belgique, bien au-delà de l'offre "symbolique" qu'aurait faite Vincent Nolf en tant que partie intéressée. Pourquoi seulement 10 ? Parce que la succursale anversoise fait double emploi avec celle que Sligro possède déjà dans la métropole. Le Metro d'Evergem n'est pas non plus une priorité, et il pourrait aussi être repris par un enchérisseur "local", le groupe limbourgeois Van Zon, qui, sans être un "poids lourd" comme Sligro, est un acteur crédible et significatif, avec ses 88 millions de chiffre d'affaires et ses 200 collaborateurs. Pour Sligro, cette reprise de la plupart des Metro, les vraies perles du groupe en difficulté, aura en effet important : le groupe hollandais deviendra immédiatement le leader du marché foodservice belge.
Environ 500 emplois devraient ainsi être sauvés via la reprise des Metro. De plus, cet argent frais pourrait également être utilisé pour payer au moins une partie des indemnités de licenciement du reste du personnel de Makro Cash & Carry. Les offres retenues doivent désormais être soumises au tribunal de commerce lundi. Une décision finale ne tombera sans doute pas avant le courant du mois de décembre.
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