Insites a réalisé, pour la deuxième année consécutive, une grande enquête sur l'e-commerce en Belgique. Commandée par Comeos, celle-ci souligne la complémentarité du commerce en ligne et hors ligne, ainsi que la confiance accrue des belges quant aux paiements en ligne. L'étude a été menée sur plus de 1.000 Belges. "D'ici 20 ans, nous découvriront un changement clair dans le paysage du commerce. On devrait, en effet, avoir besoin de moins de mètres carrés de magasin et voir fleurir de plus en plus de lieux de retrait. Il ne devrait pas y avoir de perte d'emplois mais une grande réorganisation du secteur" soutient Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos.
On regrette néanmoins la non-prise en compte des achats effectués sur des sites étrangers. En effet, en interrogeant les consommateurs, il est difficile d'obtenir une réponse quant au nombre d'achats effectués sur des sites belges ou étrangers. "La question devra être prochainement posée, nous devons nous réunir pour trouver comment intégrer cette donnée dans l'étude. Il s'agit là d'une information importante. La Belgique aura à faire face à un énorme défi de compétitivité et préalablement régler les problèmes structurels que sont les coûts salariaux, la flexibilité et les taxes", explique Dominique Michel.
Au cours de l'année écoulée, 46% des Belges ont acheté en ligne et ont dépensé en moyenne 163 euros par mois, soit 30% de plus que l'an dernier. La moitié de ceux-ci exécute des achats tous les trois à six mois. La confiance dans l'e-commerce a en outre progressé de 70% en trois ans. 96% des consommateurs n'ont d'ailleurs rencontré aucun problème lors de leurs achats.
On remarque, par rapport à l'an dernier, une tendance au retrait en magasin ou point de collecte. "Il s'agit là d'une conséquence logique de la maturité acquise par l'e-commerce. Dans le secteur de l'ameublement intérieur, 84% des achat sont livrés à domicile, car il s'agit essentiellement d'articles lourds et encombrants tels que des armoires. Dans le secteur de l'alimentation en revanche, 59% des clients viennent retirer leurs achats eux-mêmes. Et pour cause: ils font de plus en plus souvent leurs courses en ligne, mais ne sont pas pour autant disposés à payer plus cher pour se faire livrer", explique monsieur Michel.
Ce qui retient:
- L'envie d'essayer le produits avant de l'acheter 41% (+4%)
- L'envie de programmer la réception pour une date précise 32% (+1%)
- Les doutes quant à la sécurité 30% (-6%)
Ce qui pousse à l'achat en ligne:
- Le gain de temps 42% (+3%)
- La possibilité de faire des achats 24h/24 39% (+2%)
- Les produits et services moins chers 37% (+0%)
Services et produits les plus achetés online:
- Hôtel 42% (+7%)
- Vêtement 40% (+2%)
- Tickets - Evénement 38% (+4%)
L'étude distingue 4 niveaux de secteur; Les secteurs en plein boom, les secteurs stabilisés, les secteurs à potentiel et les secteurs encore en retrait. Cette classification se fait en comparant les intentions d'achats et les achats effectués. Parmi les secteurs à grand potentiel, on retrouve les supermarchés, les produits de sport ou encore les produits ménagers. En plein boom, on retrouve les livres, les réservations d'hôtel, les ordinateurs, etc.
Limitation des tentationsLe secteur des supermarchés est donc à fort potentiel, puisque les consommateurs disent avoir l'intention d'effectuer des achats via Internet. Le secteur de l'alimentation a connu une progression d'1% par rapport à l'année dernière. Les e-consommateurs y réalisent en moyenne des achats 8 fois par an. Le supermarché en ligne limite les nombreuses tentations. Le consommateur se dirige avant tout vers ce qui se trouve sur sa liste de course. Il s'agit là d'un point à surveiller mais qui ne devrait selon Comeos pas avoir de grande incidence.