La chaîne de magasins de vêtements britannique Next va racheter la marque et la propriété intellectuelle de la boutique en ligne de meubles Made.com. Les 500 emplois que compte cette dernière restent toutefois grandement menacés.

Terrassée par l’inflation, une chute de la demande et des problèmes d’approvisionnement, la plateforme britannique de vente de meubles Made.com a dû faire aveux de faillite au début de ce mois. Nommés par l’entreprise pour gérer le dépôt de bilan, les trois administrateurs du cabinet PwC ont passé « un accord avec Next Retail Limited pour acquérir la marque, les noms de domaine et la propriété intellectuelle de MDL (la filiale opérationnelle de Made, ndlr) », a fait savoir la société ce mercredi. Le montant de l’accord n’a pas été communiqué. Le Sunday Times avait récemment fait état de l’intérêt de plusieurs grands groupes, dont Next, pour la boutique en ligne. Le média affirmait alors que la chaîne d’habillement au plus de 700 points de vente dans le monde avait formulé une offre de 2,3 millions d'euros.

Les administrateurs doivent désormais tenter de monétiser les actifs restants de Made et gérer les paiements aux créanciers. Selon une source proche de l’affaire, relayée par l'agence Reuters, l'ensemble des effectifs de l’entreprise, soit environ 500 personnes, risquent de perdre leur emploi. Jusqu’à la fin octobre, la boutique en ligne livrait ses meubles non seulement au Royaume-Uni, mais également dans d'autres pays européens dont la France, la Suisse, l’Allemagne et la Belgique. Ces derniers jours, de nombreux clients de Made se sont inquiétés du flou qui entoure leurs colis non-livrés, mais déjà payés.