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Andreas Straub, un cadre à la carrière brillante chez Aldi mais finalement licencié, vient tout juste d'écrire un livre, "Aldi - Einfach billig: Ein ehemaliger Manager packt aus", décrivant les conditions de travail de la chaîne. Dans celui-ci M. Straub relate l'obsession du contrôle de gérance des 100.000 employés et fournisseurs du groupe dans le monde et les abus en matière de droit du travail.
Dans chaque offre d'emploi, Aldi dit chercher des personnes partageant avec lui des valeurs d'honnêteté, de franchise, de respect, d'équité et de fiabilité. Or en pratique, selon Andreas Straub, des méthodes d'espionnage dignes de la stasi seraient appliquées. Les employés seraient en outre tenus d'adopter une apparence discrète et d'avoir une famille irréprochable, la plus stable et la plus traditionnelle possible.
Le guide des procédures, la "Bible Aldi", ne laisserait aucune question en suspens pour les managers. Ils y apprendraient même le positionnement de leur agenda sur le bureau et la manière de ranger leurs tiroirs. Aucun incidents pouvant survenir dans le magasin n'y est oublié.
La gestion serait calquée sur le modèle de Harzburg, une méthode créée par Reinhard Höhn au milieu du siècle dernier, prônant la délégation des responsabilités au personnel assortie de contrôles stricts. Aldi emploierait notamment de faux clients chargés de jauger le comportement des caissières. Un scandale avait également éclaté en 2008 pour l'usage abusif de caméras de surveillance.
Mais pour conserver son personnel, Aldi aurait un argument: "Si je paie 30% de plus, les performances sont multipliées par deux", disait le fondateur de l'enseigne, Theo Albrecht.
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