Une version retravaillée de Nutri-Score sera dévoilée d'ici la fin de l'année. Parmi les principaux changements, signalons que la viande transformée et la viande rouge verront leur score revu à la baisse. L'étiquetage sera également plus strict pour le sucre, les graisses et le sel.
Le Nutri-Score a été introduit en 2014 pour mieux informer les consommateurs sur la valeur nutritionnelle et sanitaire des produits dans les supermarchés. La Belgique est l'un des pays qui a introduit le label, malgré une forte opposition de l'industrie alimentaire, qui a remis en question sa base scientifique et a signalé des incohérences, même si le label semble avoir un effet positif sur les ventes. Les producteurs lésés se sont dits mécontents. C'est en partie pour répondre à cette critique qu'une version remaniée du Nutri-Score sera introduite à partir de l'année prochaine. Il s'agit de vérifier plus strictement la présence de sel, de graisses et de sucre. Nous résumons les principaux changements.
La viande rouge et la viande transformée verront leur score diminuer : il est recommandé de réduire leur consommation. Les produits sucrés, tels que les céréales pour petit-déjeuner, sont également déclassés, passant de A à C. Les produits riches en sel, en sucre et en graisses saturées sont notés E, tandis que les plats préparés composés sont déclassés de A-B à C-D. Cela inclut la pizza, rapporte le groupe de recherche français Eren sur son site web. Le pain complet et le pain brun ont obtenu principalement la note A, par rapport aux pains plus transformés (B ou C, selon la quantité de sel qu'ils contiennent). Parmi les gagnants figurent les fruits de mer et les poissons gras sans sel ni huile ajoutés (score A ou B). Les huiles végétales à faible teneur en graisses saturées (huile d'olive, huile de tournesol, etc.) obtiennent le score B. Les fruits gras, dans leur version naturelle, obtiennent le score A ou B. Le beurre et l'huile de coco conservent le score E.
D'ici la fin de l'année, il y aura également une proposition retravaillée pour les boissons, où la présence de sucre pourrait également peser plus lourd. On ne sait pas encore quand le Nutri-Score remanié sera introduit dans les sept pays européens qui utilisent ce label. Comme pour la version précédente, il faudra s'attendre à beaucoup d'opposition de la part des entreprises alimentaires qui se sentent désavantagées par les nouveaux scores et qui feront pression sur les politiciens. L'Italie, entre autres, s'est déjà fermement opposée au label, tout comme de nombreux fabricants de fromage, mécontents que leurs produits soient souvent étiquetés D ou E. Par ailleurs, les fabricants devraient également avoir le temps d'adapter leurs emballages aux nouveaux scores. Au vu de ces circonstances, la nouvelle version de Nutri-Score ne devrait pas être disponible avant le milieu de l'année prochaine, au plus tôt.