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Le ministre français de l’agriculture demandait ce weekend à la grande distribution d'augmenter leurs promotions sur les produits alimentaires afin d'augmenter le pouvoir d'achat des Français. Une mauvaise idée, selon Pierre-Alexandre Billiet, CEO de Gondola.
tout le monde essaie de s'adapter à l'inflation. Certains mieux que d'autres, d'autres aux dépens même de certains. C'est ainsi que le ministre français de l’agriculture, Marc Fesneau demandait ce weekend à la grande distribution d'augmenter leurs promotions sur les produits alimentaires afin "d'augmenter" le pouvoir d'achat des français. Mais tant que le pouvoir d'achat sera approché dans son unique dimension numéraire, ce ne sera jamais assez. Car la plupart des produits vendus en magasin sont basés sur le désir (+-98%), et mise à part la folie humaine, le désir est un des seuls paramètres humain définitivement infini. En résumé: nous n'aurons jamais assez de pouvoir d'achat, et toutes les bonnes intentions économiques en matière de consommation durable suivront gentiment et linéairement les désirs inassouvis des consommateurs européens. Si la pauvreté monétaire touche près de 17% des européens (malgré le projet Gini d'Europe 2020), les interventions monétaires ont largement failli , et comme le disait l'économiste Friedman: toute inflation est monétaire. Il me semble clair que les missiles interventionnistes de mesure monétaire ou financière échouent, et qu'une approche par le bas est nécessaire pour changer notre monde. En partant de la vraie vie; d'une meilleure consommation. En subsidiant une consommation raisonnée, en oeuvrant pour une rétribution économique des agriculteurs et éleveurs, et toute le chaine alimentaire locale, facilitant cette transition durable, en consommant durablement, localement, sainement. C'est la exactement que se trouvent les améliorateurs, et c'est exactement là que le politique doit soutenir le pouvoir d'achat, car pour chaque 1€ de produit alimentaire vendu, 1€ d'externalités négatives sont produites sous forme de "pollution", impactant essentiellement la santé directe des consommateurs (50%) , l'environnement (30%) et l'économie elle-même(20%). Arrêtons donc les promotions ou baisses de prix inutiles, et demandons aux ministres d'augmenter les rétributions pour les produits à externalité positive. Car cet argent est disponible, aujourd'hui, là maintenant, à travers des programmes économiques curatifs plutôt que préventifs. faisons donc l'inverse de ce que propose le ministre d'agriculture français: augmentons les prix des produits qualitatifs, en augmentant le pouvoir d'achat pour consommer mieux. Pas pour consommer plus. A c'était hier.
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