Au moins 88 des 108 magasins de Delhaize récemment repris par des affiliés indépendants sont également ouverts le dimanche. La pression pour ouvrir le jour de repos classique est de plus en plus forte dans le commerce de détail alimentaire. « Les ventes du dimanche peuvent représenter jusqu'à 20 % des ventes hebdomadaires.

Le dimanche, jour de repos ? Pas pour tout le monde. Chez Delhaize, au moins 88 des 108 magasins franchisés depuis l'année dernière ouvrent désormais leurs portes le dimanche. C'est ce que rapporte le quotidien Het Laatste Nieuws. Auparavant, la grande majorité des magasins AD et Proxy Delhaize, ainsi que les magasins Shop&Go de Delhaize, tous exploités par des indépendants, ouvraient déjà leurs portes le dimanche. Les clients peuvent à présent se rendre le dimanche dans 700 des plus de 800 magasins Delhaize. La décision d'ouvrir le dimanche appartient purement aux repreneurs indépendants. C'est également le cas chez d'autres enseignes alimentaires : Albert Heijn et Jumbo accueillent les clients le dimanche, tout comme la plupart des magasins indépendants de Carrefour, Spar, Alvo et Intermarché. C'est compréhensible, explique Silvie Vanhout de la Gondola Academy : « Le mode de vie des consommateurs évolue, avec une demande croissante de flexibilité et de commodité. En étant ouverts le dimanche matin, les supermarchés peuvent répondre à ces changements d'habitudes et de besoins. De nombreux clients disposent de moins de temps pour faire leurs courses en semaine en raison de leur travail, de leurs autres engagements ou de leurs loisirs.  Le dimanche (matin) leur offre la possibilité de faire tranquillement leurs courses, ce qui accroît la satisfaction du client. Le client est alors moins sensible aux prix, ce qui est bien sûr aussi un avantage ».

Tout le monde ne suit pas le mouvement

Pourtant, les chaînes de supermarchés intégrés ne suivent pas le mouvement, comme Aldi, Lidl, les hypermarchés Carrefour et Colruyt Meilleurs Prix. L'un des inconvénients de l'ouverture dominicale est que les frais de personnel sont plus élevés et qu'il est plus difficile de trouver du personnel. En outre, les chaînes de supermarchés qui exploitent leurs propres magasins sont confrontées à des différences de salaires, ce qui fait de l'ouverture dominicale une pierre d'achoppement insurmontable pour nombre d'entre elles. Pourtant, la pression exercée sur ces retailers s'accroît également. Avant même de céder son parc à Intermarché, Mestdagh avait par exemple décidé d'ouvrir ses magasins intégrés le dimanche. Et Stefan Goethaert, CEO du groupe Colruyt, a déjà déclaré que Colruyt Meilleurs Prix se demandait s'il ne serait pas justifié d'ouvrir le dimanche. « Le fait que les discounters, entre autres, soient fermés le dimanche permet à d'autres magasins de gagner ou de conserver des parts de marché », explique Silvie Vanhout. « Les clients dépensent plus le dimanche, ce qui augmente les ventes par rapport aux autres jours, même si les magasins ne sont ouverts qu'une demi-journée. Les exploitants de magasins indépendants affirment qu'ils réalisent jusqu'à 20 % de chiffre d'affaires en plus le dimanche aujourd'hui par rapport à il y a dix ans. Les ventes du dimanche peuvent représenter jusqu'à 20 % des ventes hebdomadaires, selon certains exploitants ».