« En tant que marque, il faut créer une complémentarité entre online et offline »

« Nous recevons des milliers de messages à traiter chaque jour. Les entreprises qui misent sur le marketing se démarquent », explique Tatjana Raman, head of media intelligence chez bpost. Le mercredi 15 juin, elle co-animera la formation inspirante de Gondola Academy sur le marketing, spécifiquement destinée aux entreprises actives dans le monde de l’e-commerce. Conseil du jour : les inscriptions sont encore ouvertes.

Tatjana Raman est une spécialiste des médias qui a de l’expérience dans tous les canaux médiatiques imaginables. Elle sait mieux que quiconque combien il est important de suivre ces différentes voies d’information. Lors de la formation Gondola, qu’elle animera avec trois autres intervenants, elle parlera principalement d’une stratégie intelligente pour les médias hors ligne. « Je ne suis pas contre les médias en ligne, bien au contraire. Ce smartphone me colle aussi à la main », raconte-t-elle. « Ce qui me frappe le plus, c’est qu’un spécialiste du marketing numérique oublie à quel point les médias hors ligne peuvent être le drive to web parfait. Ce n’est pas parce que vous vendez quelque chose en ligne que vous ne pouvez utiliser que les médias numériques à cet effet », souligne-t-elle.

Tatjana constate une sorte de fatigue numérique chez les consommateurs. C’est précisément pourquoi le hors ligne peut être un atout. « Beaucoup de gens font simplement défiler le contenu sur leur smartphone, sans faire particulièrement attention. Les personnes qui ont un emploi de bureau passent déjà tellement d’heures par jour sur des écrans. Nous avons tous de plus en plus besoin de regarder les choses sous un autre angle. Il y a dix ans, nous pensions que les e-readers et les e-books allaient complètement remplacer le monde des livres. Rien n’est moins vrai. Les livres électroniques ne représentent même pas dix pour cent du marché. Les gens n’ont pas toujours envie de regarder un écran », explique-t-elle.

Recherche en neurosciences

Selon Tatjana, nous sommes plus attentifs lorsque nous voyons un message sur papier. « Avec le numérique, nous ne sommes pas cent pour cent concentrés, car nous recevons des milliers de messages à traiter chaque jour. Résultat : énormément d’informations se perdent. C’est dommage, car beaucoup d’efforts et de temps sont souvent consacrés à ces messages. Des études neuroscientifiques montrent que la capacité d’attention d’un lecteur est beaucoup plus élevée lorsqu’il voit quelque chose sur papier. La lecture numérique est également 25 % plus lente. Tout ce qui est hors ligne se retient souvent mieux », déclare-t-elle.

Selon Tatjana, quelque chose de tangible comme l’imprimé est aussi toujours un peu plus apprécié. « Les lecteurs savent que beaucoup de temps et d’efforts ont été consacrés au message. D’autres médias – radio, télévision et presse écrite – peuvent ainsi contribuer à faire en sorte que les gens arrivent sur votre site web. Au cours de la formation, j’apporterai des preuves scientifiques qui appuient cette thèse. C’est une histoire de 1 + 1 = 3. En tant que marque, vous devez créer une complémentarité entre votre stratégie en ligne et hors ligne. Ce sont précisément les marques qui misent en permanence sur le marketing qui se distinguent », conclut-elle.

Qui est Tatjana Raman ?

Tatjana Raman est head of media intelligence chez bpost depuis plusieurs années et a déjà travaillé pour différents médias. Elle est co-auteur de 'De Power van Post'. Tatjana est une narratrice passionnée et une professeur invitée en marketing. Elle fait partie des derniers millennials, ce qui fait d’elle une « immigrée numérique » passionnée par le papier. Elle a une approche pragmatique et a elle-même soif d’apprentissage. « Avec cette formation, nous voulons atteindre les spécialistes du marketing, jeunes ou expérimentés, qui souhaitent générer du trafic pour leur site web. Cette formation est un bon moment pour prendre du recul et se demander : quels sont les canaux médiatiques et les possibilités qui existent aujourd’hui ? »