Photo-reportage Intermarché Jodoigne : le plein de nouveautés dans le concept !

Valérie Vierendeels et son mari François Hammond n'ont pas chômé ces derniers mois. Le couple de chefs d'entreprises indépendants exploite déjà, depuis 2015, un magasin Intermarché à Spy, dans le Namurois. Mais le processus de réattribution des 51 magasins intégrés du parc Mestdagh ne pouvait que les intéresser. Et c'est même un magasin précis qui focalisait tout leur intérêt, celui de Jodoigne. “Jodoigne, c'est la commune où nous habitons, celle où nos enfants sont scolarisés. Comment ne pas avoir envie d'y reprendre un magasin ?”  

A vrai dire, notre couple de commerçants avait déjà joué avec l'idée d'ouvrir ici un Intermarché neuf, puisque l'enseigne était jusqu'à aujourd'hui absente à Jodoigne. Le paysage commercial local comptait, outre cet ex- Carrefour Market repris à Mestdagh, un Match qui vient de définitivement fermer ses portes, un Colruyt, un AD Delhaize et un Lidl. Le rachat de Mestdagh par Intermarché, annoncé au printemps 2022, a rendu l'hypothèse d'une nouvelle construction caduque. Si d'autres candidats étaient possibles, il devait être écrit que ce magasin leur était destiné. “Ce projet venait à un bon moment pour nous”, remarque François. “Après avoir bien développé Spy sur 800 m2, nous pouvions nous atteler à un projet sur une surface bien plus vaste : 1.950 m2. Cet espace permet pleinement de vous exprimer en accueillant tous les nouveaux concepts développés par l'enseigne. La jauge minimale pour pouvoir le faire est désormais de 1.500 m2. Intermarché a pris la décision de se différencier sur le frais. Tout le monde sait vendre des boîtes de conserve, mais c'est plus valorisant de développer les concepts du frais, pour que celui-ci atteigne 60 % du chiffre d'affaires. Et ça passe par des concepts inédits, de crêpes, de soupes, de sandwiches, etc.”

Accueillir toutes les nouveautés du concept commercial

Comment nos entrepreneurs ont-ils conçu leur magasin ? C'est Valérie qui prend le relais : “Nous avons donc repris le point de vente au mois de juillet, et commencé à préparer nos plans. Des nouveautés ont été présentées par les services de la Direction Commerciale, nouveautés que vous retrouvez effectivement chez nous aujourd'hui, et qui tournent autour de la cuisine et du fait maison : pizzas fraîches, bar à sushis, bar à soupes fraîches, crêperie, rôtisserie, sandwiches, wraps, fruits et légumes coupés… Ils ne se sont pas contentés de présenter de vagues idées : il y avait des ateliers pour apprendre la préparation. Et aussi un compte d'exploitation correspondant à ces concepts : quelle place et quel temps ça prend ? Combien ça rapporte ?”

Manifestement, ces services-là convainquent la clientèle, et d'autant plus volontiers que cette offre exclusive et qualitative reste très économique : une pizza fraîche préparée et garnie sur place, pour un montant compris entre 4,5 et 5,5 euros, c'est plus que raisonnable. De passage un vendredi midi, nous constatons d'ailleurs que toute cette offre cuisine et lunch attire de nombreux clients. La machine à crêpes séduit particulièrement les jeunes des écoles situées à proximité du magasin. Quant au bar à soupes fraîches, il écoule déjà 60 litres par jour. “Pour l'instant, on fait de l'assemblage, et on pourrait aller vers de la vraie cuisine sur place. C'est une évolution réaliste pour des points de vente Intermarché qui font déjà de l'assemblage depuis déjà plusieurs années.”

Changer tout

Au fait, il a fière allure, cet Intermarché de Jodoigne, et pour cause : François et Valérie y ont tout changé : le vieux carrelage, l'espace vertical, débarrassé de ses faux plafonds, les îlots dessinés sur mesure pour l’occasion, les meubles frigos et l'îlot cuisine soigneusement développés avec le fournisseur Exkal sous forme de prototypes, les labos reconstruits, les fours à pain neufs… Le chantier fut donc considérable, mais conduit avec une rare efficacité, pour permettre l'ouverture le 5 décembre. “Notre îlot cuisine n'est même pas encore terminé : il y manque encore la hotte dont la commande requiert trois mois de délai.” Autre élément en attente d’achèvement : la façade extérieure dont la rénovation achèvera la transformation du magasin. 

Valérie et François ont tenu le délai : le magasin a pu rouvrir comme prévu le 5 décembre, avec l'aide précieuse d'autres amis adhérents. “On sait bien que ces jours-là, on est tellement pris dans plein de choses, présents sur tous les fronts, qu'un coup de main est le bienvenu. C'est précieux de pouvoir compter sur des adhérents qui connaissent la musique. On ne doit pas tout leur expliquer, Ils savent ce qu'il faut faire, prennent des initiatives.” Cette solidarité-là, l’esprit Mousquetaires, est une valeur qui les attache solidement à l’enseigne et à son modèle de fonctionnement différent. “Autrefois, quand on parlait d'Intermarché, c'était toujours pour s’étonner que des indépendants acceptent de sacrifier deux jours de leur travail au profit du collectif, à travers le système du tiers temps. Quand on le vit de l’intérieur, on comprend vite combien c’est un système formidable, une espèce de formidable bouillon de culture permanent qui vous aide à grandir.” Ce système, Valérie et François avaient déjà appris à le connaître avant de devenir chefs d’entreprise indépendants : ils étaient alors des collaborateurs amonts de la centrale. Le rôle qui leur est dévolu pour leur tiers temps capitalise sur ces compétences préalables. François, qui était directeur des achats, est aujourd’hui un des trois administrateurs qui co-pilotent en tiers temps Delinter, la centrale d’achat commune à Intermarché et Cora Belgique. Valérie, autrefois responsable de la communication interne, des études et du marketing fidélité, oeuvre en tiers temps dans l’équipe chargée du recrutement et de la formation de nouveaux adhérents.

L’ambition ? Redevenir leader à Jodoigne !

Et puis bien sûr, le couple d'entrepreneurs a depuis l'été appris à connaître ses collaborateurs. “Honnêtement, la transition s'est bien passée, vous pouvez le vérifier avec eux. Il y avait pourtant une inquiétude des deux côtés, on ne va pas se le cacher. Et puis on est venu leur présenter notre plan. Certains ont jusqu’à 40 années de fidélité à ce magasin, ils y sont très attachés. Ils l’ont aussi vu décliner ces dernières années, non sans inquiétude. Notre projet renverse cette perspective. Notre ambition, c'est de redevenir le numéro un de Jodoigne, point à la ligne !”

Et ça semble bien parti ! La semaine d’ouverture de décembre, au cours de laquelle François et Valérie avaient multiplié les efforts de communication et de promotion pour créer le trafic avait vu le chiffre d’affaires bondir de 300 % ! Mais même en-dehors de cet événement commercial ponctuel, les premiers résultats sont au-delà des attentes.