Cru a inauguré sa toute nouvelle succursale à Anvers sur la Groenplaats. Ce marché couvert de 765m2 propose aux consommateurs une série de produits artisanaux exclusifs. « Ce magasin rassemble le meilleur des autres points de vente » déclare d’emblée Jo Spiegeleer, Business Unit Manager chez Cru.
Pas de Cuit, mais un espace de restauration
Comme à Gand et Overijse, le Cru de la Groenplaats ne manque pas d’athmosphère. Les visiteurs y font une véritable expérience. Ils entrent par un vaste espace de petite restauration, où ils peuvent prendre un petit-déjeuner, un diner ou des tapas. Dès 8h du matin, les clients peuvent donc y déjeuner avec une vue imprenable sur les boulangers occupés à préparer les produits de boulangerie qui seront mis en vente dans la journée tant dans le magasin que dans l’espace de petite restauration.
Mais attention, il ne s’agit pas là d’un restaurant Cuit comme on en trouve à Gand et à Overijse. « Cela exige énormément d’investissements que nous n’avons pas entrepris ici » souligne Jo Spiegeleer. « Nous pensons qu’avec le petit-déjeuner, le diner et quelques tapas, nous avons déjà de quoi séduire les clients ».
Un parcours d’achat bien réfléchi
Dans la conception de ce point de vente, un parcours d’achat clair a été tracé. C’est là aussi une différence par rapport aux magasins de Gand et d’Overijse. La visite commence par le rayon fromagerie, puis le rayon fruits et légumes, le rayon poissonnerie, le rayon boucherie, le rayon traiteur et se termine par le rayon fleuriste. Un parcours bien pensé. « Nous souhaitons que nos clients apprennent à connaître tous les artisans. Dans les autres magasins, il y avait un risque que tous les produits ne reçoivent pas la même attention. Il serait dommage que les gens manquent des parties du point de vente » nous explique Jo Spiegeleer.
Le point de vente est en grande partie équipé de grandes baies vitrées, ce qui permet aux anversois et personnes de passage de voir le marché depuis l’extérieur.
Caisses sans personnel
La traversée du point de vente se conclut par les caisses sans personnel. Autre différence avec le Cru de Wijnegem, que celui-ci remplace : il n’est plus obligatoire de scanner ses produits tout au long du trajet. Les consommateurs de Wijnegem ont en effet fait savoir à Cru que cela n’était pas toujours pratique. Message entendu! « Plusieurs clients nous ont indiqué que cela ne rendait pas toujours l’expérience simple. Vous voulez profité de l’expérience que vous vivez dans le point de vente, mais celle-ci est sans cesse interrompue par le cannage des articles… Désormais, vous pouvez profiter de votre visite et scanner à la fin de votre parcours. »
Artisanat
Ce qui n’a pas changé, c’est la gamme traditionnelle. « Les gens attachent de plus en plus de valeur à des produits vrais et durables, ce pour quoi nous faisons manifestement beaucoup. Nous montrons que l’artisanat combiné avec le fait de laisser la nature suivre son cours offre des saveurs spéciales. Ainsi, nous vendons des bananes des Canaries qui mûrissent en 6 mois, plutôt que 3. Notre rayon fruits et légumes, ainsi que notre rayon poissonnerie offrent également des produits différents selon les saisons. »
Pour rappel, les 21 employés du Cru de Wijnegem ont été transféré au Cru de la Groenplaats. Au total 25 personnes y travaillent. Si l’espace de restauration ouvre à 8h, le marché du frais n’ouvre qu’à 10h en semaine, et 8h le week-end.
Cru s’implantera-t-il à Bruxelles?
Il y a de cela un peu plus de 2 ans, on annonçait le grand retour de Rob, l’enseigne premium de Carrefour, à Fort Jaco (Uccle), où elle avait longtemps eu un point de vente. Celui-ci devait s’installer dans une concession automobile Skoda désaffectée. Mais à l’été dernier, L’Echo annonçait que le projet avait été tué dans l’oeuf, évoquant des rumeurs selon lesquelles un Cru pourrait finalement s’y installer à la place du projet Rob. L’occasion n’était que trop belle pour interroger Jo Spiegeleer sur le sujet.
« Il n’y pas pas de plans concrets… Il ne faut pas oublier que le bilinguisme du personnel y est nécessaire, et ce n’est pas du tout évident. Nous souhaitons aujourd’hui analyser la rentabilité des magasins existants, et verrons ensuite comment les choses peuvent évoluer… » nous répond-il.