La distanciation d'un mètre et demi ne devrait guère poser de problèmes dans les rues commerçantes belges. C'est ce que constat le bureau d'études Locatus, spécialisé dans le retail. 

En se basant sur le calcul du nombre de passants qu'une rue commerçante peut supporter si chacun garde une distance d'un mètre et demi, Locatus est arrivé à la conclusion qu'il pourrait y avoir des problèmes dans 8 des 25 zones commerciales étudiées et dans 11 rues commerçantes. Dans 17 des 25 zones commerciales, il n'y a pas de problème. Si chacun garde une distance d'un mètre et demi, la capacité d'une rue ou d'une zone commerciale tombe à 15 à 20 % de sa capacité maximale. Les cinq plus grands goulets d'étranglement, parmi les 11 rues mentionnées, sont la rue Neuve, la rue au beurre et la rue de la colline au centre de Bruxelles, la Ijzerenleen à Malines et la rue de l'Ange à Namur. 

"Pour clarifier les choses, il s'agit de comptages établis avant la crise", rapporte Locatus dans un communiqué de presse. "Nous ne nous attendons pas à ce que, lorsque les mesures de confinement seront assouplies, tout le monde revienne immédiatement à un rythme normal. Aux Pays-Bas, où la quasi-totalité des commerces de détail étaient ouverts, nous n'avons comptabilisé une proportion de 40% du nombre normal de passants dans les principales rues commerçantes, le 7 mai dernier. L'activité restera certainement un peu plus calme dans les rues commerçantes, tant que la restauration restera fermée".