iStock
-
A la une : Self-scan, malédiction ou bénédiction ?
-
Photo-reportage : Le meilleur du Sial
-
Dossiers : Plats fromagers, desserts lactés, plats préparés, rayon ethnique, aides culinaires, baby food & care, papier-toilette
iStock
Le chiffre d’affaires de l’industrie alimentaire affiche une baisse de 2,6% par rapport au 1er trimestre de l’année dernière. Selon Fevia, la fédération du secteur, il faut remonter loin dans le temps pour trouver un début d’année aussi catastrophique.
Le chiffre d’affaires de l’industrie alimentaire s’est établi à près de 20 milliards d’euros au 1er trimestre 2024, en baisse de 2,6% par rapport à la même période un an plus tôt, rapporte Fevia sur base des données publiées par Statbel. Selon la fédération, il s’agit de la plus forte baisse enregistrée lors d’un premier trimestre depuis 2009 (- 4,1%). « Depuis le 2e trimestre 2022, à l’exception du 4e trimestre 2023, la baisse du chiffre d’affaires est portée par la chute des volumes que ne compense pas la hausse des prix », précise encore Fevia.
La Fédération de l'industrie alimentaire belge poursuit son analyse en passant en revue plus en détail les points d’inquiétude, avec une constante et un constat : c’est le rouge qui domine. Ainsi, les exportations en volume ont baissé de 5,4% au 1er trimestre 2024 par rapport à un an plus tôt, dans ce qui constitue la première diminution depuis 2013. « Cette baisse en volume n’a été compensée que partiellement par une hausse des prix à l’exportation », ajoute Fevia. « Les exportations en valeur ont dès lors diminué au 1er trimestre 2024 (…) ce qui n’était jamais arrivé, du moins à partir de 2010, année à partir de laquelle les données de la Banque nationale sont disponibles. » Le volet production est également en berne depuis début janvier, avril constituant le quatrième mois consécutif au cours duquel l'indice de la production industrielle d’aliments et boissons a affiché un niveau inférieur par rapport à un an plus tôt. Enfin, la fédération souligne également un nombre élevé de faillites, tandis que les pertes d’emploi à temps plein dans le secteur sont au plus haut depuis juin 2019. « Après cinq mois en 2024, le nombre de faillites enregistrées dans l’industrie alimentaire en Belgique est de 52. C’est légèrement inférieur à celui de la même période de 2023 (56), mais toujours largement supérieur à celui de 2022 (41). » Seule éclaircie identifiée par Fevia dans ce (rouge) sombre tableau : la belle progression des investissements dans le secteur, qui se sont élevés à 486 millions d’euros lors du premier trimestre de l’année, ce qui constitue un bond de 7,2% par rapport au premier trimestre 2023.
« Notre industrie alimentaire, grâce à son ancrage local, constitue l’épine dorsale de notre économie et de notre société : un rôle que nous souhaitons préserver, mais qui ne doit pas être considéré comme acquis », met en garde Fevia. « Les chiffres ne mentent pas : les producteurs alimentaires, dont 95% sont des PME, ont été sévèrement frappés par des crises qui ont mis leur rentabilité et leur compétitivité à rude épreuve… et ils ne sont pas encore sortis de l’auberge. C’est pourquoi, nous appelons nos futurs gouvernements à soutenir nos entreprises et à travailler à une véritable politique industrielle qui renforce l’écosystème belge, l’ancrage local et la compétitivité de notre secteur. »
A la une : Self-scan, malédiction ou bénédiction ?
Photo-reportage : Le meilleur du Sial
Dossiers : Plats fromagers, desserts lactés, plats préparés, rayon ethnique, aides culinaires, baby food & care, papier-toilette
Vous voulez tout savoir sur l'actualité du secteur (Magazine), nos événements (Society) ou nos formations (Academy)?
Abonnez-vous à nos newsletters: