Le marché du bio est sous pression. Si la vente des produits biologiques a progressé pendant des années, le pouvoir d’achat en recul fait aujourd’hui retomber la demande. Les plus principales victimes sont les marques A et les supermarchés.

Le marché du bio s’est développé sans discontinuer pendant des années, allant même souvent jusqu’à afficher des croissances à deux chiffres, mais la demande a sensiblement diminué il y a deux ans. Les chiffres des rapports annuels déposés auprès de la Banque Nationale montrent que plusieurs grossistes bio du pays ont enregistré en 2021 une nette diminution de leur chiffre d’affaires (voir encadré). Bio-Planet, le spécialiste du bio de Colruyt Group, a lui aussi vu son chiffre d’affaires plonger de 14% cette année-là. Le revirement s’est surtout confirmé dans la seconde moitié de l’année, sans que cela ne soit nécessairement étrange ou inquiétant : on avait observé une forte croissance artificielle pendant la pandémie de coronavirus, due à la consommation domestique accrue en 2020. Il était logique qu’il y ait un recul. Seulement, la diminution s’est aussi poursuivie l’année dernière, avivée par la guerre en Ukraine et la forte inflation.