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La direction de Lidl est accusée par le Setca d'avoir "payé" des salariés pour travailler le 30 janvier dernier lors de la grève générale. La chaîne se défend: "Ce geste n'était ni annoncé, ni promis, ni planifié. Nous n'avions aucune intention de discréditer les grévistes".
Concrètement, voici quelques jours, Lidl envoyait un courrier de remerciement aux employés ayant travaillé le 30 janvier et leur offrait un bon d'achat d'une valeur de 20 euros. Lidl aurait demandé à des travailleurs du siège central, des dépôts et de l'équipe volante d'aller remplacer les grévistes ou de briser les éventuels piquets. Le Setca tient à rappeler qu'il existe des dispositions légales empêchant les employeurs de remplacer les travailleurs grévistes et que la grève, elle-même, est un droit. Le Setca souligne également par le biais d'un communiqué de presse que le bon d'achat offert est assimilable à une rémunération au noir, puisqu'il sort de tout cadre légal. Lidl répond en assurant que ses employés ont travaillé le jour de la grève sur base volontaire et que le bon d'achat ne représente qu'un remerciement, l'entreprise ayant été agréablement surprise par l'enthousiasme de ses collaborateurs.
Selon le syndicat socialiste, les travailleurs des dépôts et du siège, en ce compris la haute direction suivrait depuis des mois des formations express dans les magasins afin d'être capable de remplacer au pied levé les travailleurs et ainsi contrer les éventuels mouvements sociaux.
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