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La coopérative de vente aux enchères de fruits et légumes BelOrta a ouvert à Borgloon un centre de tri automatisé pour les pommes et les poires. On peut y traiter de 40 à 60.000 tonnes de fruits. Comme l’explique Laurent De Smedt, chef de division fruits durs chez BelOrta, cette automatisation s’inscrit dans une vision forte de l’avenir.
Depuis le verger jusqu’aux rayons des magasins, pommes et poires suivent toutes un parcours précis. Il est évident que le raccourcir profite à l’ensemble de la chaîne. Aussi, rien d’étonnant à ce que le nouveau centre de tri de Borgloon optimise la logistique mais aussi la qualité des fruits et le niveau de service. “Auparavant, pommes et poires étaient pré-triées en plusieurs endroits du pays, alors qu’aujourd’hui tout est centralisé”, explique Laurent De Smedt. “Notre nouvel outil est suffisamment grand pour les traiter de la manière la plus performante qui soit. Les pommes flottent sur l’eau, les poires coulent. Aujourd’hui, nous disposons de deux machines différentes pour scanner la qualité interne des fruits. Des machines de ce type existaient déjà pour les pommes, mais pas pour les poires. C’est une première à cette échelle.”
BelOrta a investi 21 millions d’euros dans son centre de tri, l’investissement le plus important jamais réalisé par la coopérative. La décision a été prise en 2019 et, en dépit des difficultés rencontrées à l’époque, le centre a officiellement ouvert ses portes en août 2023. Un démarrage ‘discret’ a eu lieu quelques mois avant pour détecter d’éventuelles maladies de jeunesse. Producteurs et retailers ont eu l’occasion de découvrir le centre lors de journées portes ouvertes et tous se sont montrés très impressionnés. Les concepteurs du centre on a veillé à ce qu’il soit aussi durable que possible. C’est ainsi qu’il est doté de sa propre station d’épuration circulaire, avec un réservoir dans lequel les producteurs peuvent puiser de l’eau en période de sécheresse.
Les avantages ne se limitent donc pas à une logistique plus efficace. L’investissement s’inscrit dans une vision forte de l’avenir. “Nous avons consenti cet investissement pour nos producteurs”, poursuit Laurent De Smedt. “BelOrta est une coopérative qui cherche systématiquement à soulager ses coopérateurs et à améliorer la qualité. Un producteur isolé ne peut pas se payer une installation de ce type. Il faut donc centraliser le processus pour en assurer la rentabilité. Plus d’automatisation, grâce aux robots, signifie moins de travail manuel pour la logistique de tous ces fruits. C’est un atout à une époque où il devient difficile d’attirer les bonnes personnes. Nous préférons les employer dans la culture elle-même.”
Pour les retailers aussi le bénéfice est important. BelOrta peut désormais traiter facilement différents types d’emballages, même si la meilleure solution reste de proposer les fruits durs en vrac. “Nous pouvons passer plus rapidement d’un type d’emballage à un autre, ce qui réduit les délais entre la commande et la livraison et améliore encore le niveau de service”, se réjouit Laurent De Smedt. “Le tri et l’emballage, y compris la classification, sont contrôlés par ordinateur, ce qui nous permet d’offrir une qualité encore plus constante et de répondre encore plus précisément aux besoins du client.”
Les consommateurs pourront, eux aussi, remarquer la différence, conclut Laurent De Smedt. “Parce que les temps de transport sont raccourcis et que nous utilisons des techniques de triage de pointe, la qualité de nos pommes et de nos poires belges sera tout simplement meilleure. Nous comptons sur cette amélioration pour que BelOrta soit encore davantage perçu comme une référence en matière de qualité.”
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