Le secteur alimentaire belge souffre d'une vague d'infections au variant Omicron. Une enquête de la Fevia montre d’ailleurs que 8,5% du personnel se déclare malade.
La plateforme de consultation des employés et employeurs se réunira aujourd'hui pour discuter des mesures de lutte contre le variant Omicron. Le taux d'infections, actuellement plus élevé, a un impact majeur sur l’économie du pays. Le secteur alimentaire est particulièrement touché, selon un sondage réalisé par la Fevia auprès de ses adhérents, comme l’indique le responsable de la communication Nicholas Courant. Le télé-travail n'est bien évidemment pas envisageable au sein du secteur. « Deux entreprises alimentaires sur trois souffrent d'au moins 5% de pertes de personnel. En moyenne, cela concerne 8,4% des employés qui se retrouvent en arrêt maladie en raison du corona. Ce n'est pas dramatique, mais les chaînes de production risquent potentiellement de s'arrêter. La difficulté, c’est qu'il s'agit souvent de fonctions critiques, où les remplacements ne peuvent pas être assurés. » De plus, trois entreprises sur quatre ressentent déjà un impact négatif sur la production, de 8% en moyenne. Deux sur trois craignent de rencontrer des problèmes encore plus importants à l'avenir.
Un pic pas encore atteint
Steven Dierickx, directeur général de la société Inex, confirme la problématique. « Je retiens mon souffle pour les jours à venir. Nous devons déjà fermer l’un de nos 24 sites de temps en temps parce qu'il n'y a pas assez de monde. Nous ne pouvons pas nous contenter de leur trouver des remplaçants : il faut une formation de plusieurs mois pour faire fonctionner nos machines. Je crains même que nous n’ayons pas encore atteint le pic d’infections et que les conséquences seront plus importantes. Nous avons constitué un stock, pour ne pas ressentir l'impact à court terme, mais nous devons continuer à traire les vaches tous les jours. Nous devons assurer la continuité et c'est précisément ce qui devient difficile. »
Plus de flexibilité
Chez Vandemoortele, une augmentation du nombre d'infections et du nombre de personnes mises en quarantaine est également constatée, même si la situation diffère bien évidemment d'une usine à l'autre. « Nous ne connaissons pas encore un absentéisme affolant, mais nous devons constamment nous adapter pour pouvoir suivre. Nous nous nous donnons beaucoup de mal pour pouvoir tout organiser correctement. » Le nombre d'infections dans notre pays continue d'augmenter, mais pas aussi rapidement qu'avant. Fevia fait pression pour des opportunités d'emploi plus flexibles afin de faire face à la vague actuelle.