L'emploi dans le commerce recule pour la première fois

Selon la fédération du commerce et des services, "l'année 2013 a été franchement mauvaise". Les coûts n'ont cessé d'augmenter, se traduisant pas une diminution du nombre de points de vente et un recul de l'emploi.

Le chiffre d'affaires du secteur du prêt-à-porter a, selon la fédération, enregistré une baisse de 3,9%, tandis que celui de l'electro a reculé de 1,3%. Le DIY par contre se porte bien (+1,3%) et le secteur alimentaire a progressé de 0,8% en volume. « Du côté du non-food, l’on note une diminution du chiffre d’affaires de 0,4 pour cent. Cela dit, 2013 nous aura appris que même en vendant davantage, l’on n’était pas à l’abri d’un revers » affirme Dominique Michel, Administrateur délégué de Comeos. « Les marges des commerçants se trouvent plus que jamais sous pression car les coûts ne cessent d’augmenter. Or, les coûts salariaux sont déjà 20% plus élevés pour nos commerçants que pour leurs voisins, sans compter que les prix des loyers atteignent eux aussi des sommets. Cette hausse des coûts affecte profondément le secteur, et par extension l’économie toute entière. »

Le hard discount: + 4,5% en part de marché

Les petits supermarchés (moins de 400m2) ont connu des difficultés en 2013 avec une perte de 4% de part de marché. La part de marché des hard discounters par contre grimpent de 4,5%. « La hausse des ventes des marques de distributeur s’inscrit également dans cette tendance : la crise pousse le consommateur à se montrer très prudent et à rechercher les meilleurs prix. Tous les achats qui ne sont pas absolument nécessaires sont reportés à plus tard. »

Loyers plus chers et emplois à la baisse

En dix ans, les loyers ont enregistré une progression allant jusqu’à 68% en centre-ville et jusqu’à 46% en périphérie. Quant à l'emploi: « Suite à ces difficultés, le secteur a enregistré une perte de 2.685 emplois au cours de l’année écoulée. Il s’agit là d’une première pour le commerce – même après la crise de 2008, nous étions encore parvenus à créer des emplois nets. À présent, en un an et demi, nous avons perdu près de 4.000 emplois. »