Parce qu'ils vendent des journaux et magazine, les supermarchés et marchands de journaux réclament une aide publique pour la diffusion de la presse similaire à celle pour bpost. C'est ce qu'indiquent les associations de défense des diffuseurs de presse Buurtsuper.be, VFP et Prodipresse par voie de communiqué.

bpost est subsidié par l'Etat à hauteur de près de 200 millions d'euros par an pour la distribution des journaux et des périodiques Ce qui n'est selon les travailleurs indépendants pas équitable. L'énorme soutien public de 200 millions d'euros pour un canal de distribution (en vente directe via souscription) condamne un autre canal de distribution (la vente en vrac dans les magasin). Le gouvernement devrait partager à part égale les subventions. Ainsi chaque journal ou magazine - distribué par l'un ou l'autre canal - bénéficierait d'une part équitable des 200 millions d'euros de subvention", soutiennent-ils.

Une plainte déposée

"Un journal vendu dans un supermarché ou livré par un marchand de journaux n'a pas moins de valeur qu'un journal distribué par bpost".Les organisations parlent dès lors ici de discrimination et demandent des "mesures correctives". Les diffuseurs de presse indépendants ont déposé plainte à l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) et menacent d'en faire de même auprès de la Commition européenne pour distorsion de concurrence. Toutefois, pour le ministre de l'Economie Johan Vande Lanotte, il ne s'agit en rien de distorsion de concurrence. Ces subventions permettant à bpost de livrer les articles de presse avant 7h30 du matin en semaine et 10h durant le weekend.

Les autorités belges se sont engagées auprès de la Commission européenne à lancer un appel d'offres cette année afin d'attribuer une concession de service pour la distribution de la presse dès le 1er janvier 2016.