Thibault Tuyaerts
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Thibault Tuyaerts
La société d'études de marché NielsenIQ fournit des données sur les tendances alimentaires. Thibault Tuyaerts, analytical consultant, a passé les chiffres au crible et en a rendu compte dans Feeding the Future.
Je fais partie de l'équipe qui se concentre sur les PME, les entreprises en croissance pour lesquelles les informations sur les tendances sont d'une grande valeur. Nous produisons un aperçu annuel des tendances générales du marché, auquel nos clients peuvent ensuite répondre.
Oui, c'est le cas. Une alimentation plus saine et plus d'exercice, par exemple. Des catégories de produits comme les salades et les soupes fraîches se portent très bien également. Pour être honnête, je suis heureux que nous allions davantage dans cette direction, car j'essaie moi-même d'être plus conscient de ce que je mange.
Oui, la commodité est une autre tendance clairement perceptible. Lorsque santé et commodité vont de pair, c'est un atout supplémentaire. Les produits que l'on peut préparer rapidement et facilement connaissent une forte croissance. Néanmoins, nous continuons à nous tourner vers des produits malsains. Par exemple, la bière et les boissons gazeuses sont toujours très populaires. Parallèlement, les “aliments fonctionnels” font l'objet d'une attention accrue. Il s'agit de produits à haute valeur nutritionnelle ou riches en protéines. Ces produits présentent un avantage supplémentaire pour la santé des consommateurs, ce qui les incite à les acheter.
Je n'ose pas faire d'affirmations fermes à ce sujet, mais j'aime y réfléchir, notamment en raison de ma formation en psychologie. Je pense que les consommateurs jouent un rôle. Nous reconnaissons que la santé est importante. Le gouvernement mène également des campagnes pour inciter les gens à manger plus sainement et à faire plus d'exercice. En fin de compte, c’est une combinaison de facteurs.
La tendance est indéniablement à la durabilité. C'est le cas depuis un certain nombre d'années. Les marques y répondent notamment en emballant leurs produits dans du carton plutôt que dans du plastique. Quant au bio, il est moins en plein essor que ces dernières années. Les consommateurs sont devenus plus sensibles au prix et le bio est désormais une sorte de prime avec une étiquette de prix correspondante. Lorsque des “produits de première nécessité” comme les pommes de terre et les oignons deviennent plus chers, nous continuons à les acheter parce qu'ils sont des classiques dans notre cuisine. Le bio, quant à lui, subit l'impact de l'inflation. Remarque : les prix des denrées alimentaires restent élevés, mais les hausses de prix ont diminué. Autre fait notable : les marques de distributeurs atteignent un niveau record. Environ 40 % des produits de grande consommation sont des marques de distributeurs, y compris une grande partie des produits frais. Il y a également une corrélation avec les prix.
La présentation de mon collègue de GfK. D’ailleurs, Nielsen et GfK vont fusionner à la fin de cette année. Les forces seront combinées, c'est passionnant !
Peggy Van der Auwera
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