+ Plus Dossier Les épices n’ont pas bu le bouillon

La catégorie des épices a été relativement épargnée par l’inflation galopante qui a marqué l’année dernière, et n’en a donc que très peu souffert. Quant à celle des bouillons et des fonds, elle s’est même renforcée au cours de cette période.

Les épices, herbes et autres bouillons semblent avoir traversé l’année écoulée, fortement marquée par une crise inflationniste inédite ces dernières décennies, sans trop d’encombres. Si l’on en croit les chiffres du bureau d’études NielsenIQ (MAT P09 2023), les hausses de prix dans la catégorie des épices ont été largement inférieures à l’inflation générale, de l’ordre de la moitié. Mais cela a néanmoins suffi à ces condiments pour afficher une jolie croissance en valeur, et ce, malgré un très léger recul des volumes de ventes. “2022 avait déjà été difficile, et il en va de même en cette année 2023. Néanmoins, à la différence de l’an dernier, les ventes parviennent à davantage augmenter cette année, en partie grâce à des prix moyens plus élevés”, explique Peggy Wouters, sales manager retail chez Verstegen pour la Belgique. Cette dernière confirme que les hausses tarifaires sont cependant restées relativement modérées, et ce, en bonne partie parce que les supermarchés conventionnels ont moins laissé les prix moyens augmenter que les hard-discounters. “En outre, Verstegen est une marque qui ajoute de la valeur à l’assortiment et aux ventes” poursuit la sales manager du spécialiste néerlandais des épices. “C’est ce que nous constatons depuis plusieurs années en analysant l’évolution de notre part de marché : depuis 2018, celle-ci augmente tous les ans pour avoisiner désormais les 8 % (MAT P07 2023, NDLR).” Cette montée en puissance continue de la marque rotterdamoise illustre par ailleurs un phénomène remarquable qui a été à l’œuvre dans la catégorie ces derniers mois. À contre-courant de ce qui a pu être observé pour d’autres produits, la crise inflationniste n’a pas du tout modifié le rapport de force entre les marques nationales et les MDD dans les épices, assure en effet Peggy Wouters.