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Albert Heijn a perdu entre 35 et 45 millions d'euros de chiffre d'affaires suite aux grèves qui ont éclaté dans ses centres de distribution aux Pays-Bas, estime ce vendredi le bureau d’analyse de données Hiiper. « L’impact a été beaucoup plus limité en Belgique », assure la porte-parole de l’enseigne dans notre pays, Ann Maes.
À la demande du média néerlandais NOS, Hiiper a procédé à une comparaison des ventes réalisées par les supermarchés aux Pays-Bas lors des sept derniers jours de la grève chez Albert Heijn, qui s’est achevée jeudi, avec celles de la semaine précédente. Selon le bureau spécialisé dans l’analyse de données, il ressort de cette comparaison que l’enseigne a connu une baisse de sa part de marché au cours de la période et réalisé un chiffre d’affaires inférieur de 35 et 45 millions d'euros par rapport à ce qui aurait été une semaine normale. « Albert Heijn réalise en moyenne 350 millions d'euros (de chiffre d’affaires) par semaine », explique Hiiper. « Nous constatons que 12% de cette somme a été perdue au cours des sept derniers jours. » Un constat qui ne s'est par contre pas vérifié dans les résultats réalisés par les autres enseignes néerlandaises, poursuit le bureau d'analyse. « Toutes les semaines ne sont pas identiques en termes de ventes, surtout lors d’une semaine atypique à cause de la Fête du Roi, mais la baisse des ventes est relative par rapport à la concurrence », note Hiiper. De manière générale, toutes les autres chaînes de supermarchés ont pu bénéficier de la situation chez Albert Heijn, souligne la société de datas, mais cela a été particulièrement vrai pour les enseignes Plus et Coop, ajoute-t-elle.
« Les magasins belges ont été moins impactés »
Toujours selon Hiiper, les pénuries ont par ailleurs été les plus marquées dans les supermarchés du nord-est et du sud-ouest des Pays-Bas, ce qui s’est reflété dans les chiffres de fréquentation. Le bureau d'analyse illustre ses dires en précisant que « dans les provinces du nord-est, le nombre de clients a baissé de 10% au cours de la période considérée ». Alors qu’à l’échelle des Pays-Bas, l’enseigne a accueilli au total 7% de clients en moins, affirme Hiiper, qui précise qu’Albert Heijn n’a pas souhaité commenter les conclusions de son étude.
« Nous ne cachons bien sûr pas qu’il y a aussi eu un impact en Belgique, même si cet impact est à l’heure actuelle difficile à quantifier, tant sur le plan financier que sur celui de la fréquentation dans nos magasins », nous a déclaré Ann Maes, porte-parole d’Albert Heijn dans notre pays. « Mais ce qui est par contre certain, c’est que l’impact a été très variable selon les points de vente et surtout qu’il a été globalement bien plus limité en Belgique qu’aux Pays-Bas. » Une disparité qui s’explique par le fonctionnement du système d’approvisionnement d’Albert Heijn, poursuit Ann Maes. « Les grèves se sont surtout concentrées dans les centres situés dans le nord des Pays-Bas. Ceux du sud, et notamment celui de Tilburg qui approvisionne principalement les magasins belges, ont été moins impactés et plus tard. Ce qui fait que l’impact n’a vraiment commencé à se faire sentir chez nous qu’à partir de mercredi. Entretemps, les négociations avec les syndicats ont repris et nous avons bon espoir que les choses rentrent dans l’ordre dans les rayons à partir de ce week-end, voire au début de la semaine prochaine au plus tard. »
