La biscuiterie bruxelloise Maison Dandoy souhaite limiter ses exportations, plus précisément celles vers le Japon. L’entreprise évoque des raisons économiques et écologiques derrière cette décision. 

Les biscuits bruxellois de Maison Dandoy se vendraient mieux à Bruxelles qu’à l’autre bout du monde, c’est ce qui ressort de la dernière décision de l’emblématique biscuiterie bruxelloise. Désormais, Maison Dandoy ne souhaite plus exporter ses produits vers le Japon. Pourtant, ces exportations représentent 5 % du chiffre d’affaires de la société familiale, soit la moitié de l’ensemble des exportations de l'entreprise. Alexandre Helson, co-CEO de Maison Dandoy, explique à l’Echo qu’une PME de la taille de sa biscuiterie n’est pas taillée pour ce type d’export. “Les coûts cachés sont astronomiques. Le calcul n’est pas bon. Du point de vue de la rentabilité, on perdait de l’argent”. Au-delà de l’argument économique, l’entreprise évoque aussi un argument écologique. “Envoyer des biscuits par avion au Japon alors que nous avons un problème colossal de CO2 n’a rien de souhaitable”, déclare Alexandre Helson. Il ajoute par dire que retrouver les mêmes produits aux quatre coins du monde enlève la singularité des villes qui leur sont propres. “Il me semble qu’il s’agit là d’un symptôme d’une certaine mondialisation à outrance.” Pour pallier la perte des revenus générés par l’exportation, Maison Dandoy a misé sur ses ventes locales. Depuis 2020, quatre magasins ont été ouverts, dont deux à Bruxelles. “Nous nous sommes développés localement, et cela a plus que compensé la perte de chiffre d’affaires à l’export. Notre activité a en fait grandi depuis cette décision”, conclut le co-CEO de la biscuiterie.