Medi-Market veut ouvrir 20 nouveaux magasins cette année et en détenir 70 d'ici 2 ans
Les parapharmacies Medi-Market et les pharmacies Pharmaclic se portent bien, très bien même, à en croire les derniers chiffres et les prévisions de son fondateur. Cette année, la chaîne entend ouvrir 20 nouveaux magasins et créer 120 nouveaux emplois. Le cap des 200 millions de chiffre d’affaires devrait quant à lui être atteint en 2020. Une information de nos confrères de L’Echo.
Depuis son arrivée sur le marché, Medicare-Market attise les foudres des pharmaciens traditionnels. Prix cassés, multiples références, expérience d’achat améliorée, le concept est en totale rupture avec celui d’une pharmacie ordinaire. Et pour cause... Qu’il s’agisse de son espace parapharmacie (Medi-Market) ou de son espace pharmacie (Pharmaclic), les prix sont en moyenne 20 à 25% moins chers chez Medi-Market qu’ailleurs. Sans surprise, cela a le don d’énerver les uns, criant à la concurrence déloyale, et de conquérir le coeur des autres. Le consommateur belge a en effet très vite adhéré au concept et cela se ressent dans les résultats de la société.
200 millions de CA dès 2020
En 2017, Medicare-Market, dont le parc commercial se composait alors de 15 parapharmacies et 8 pharmacie, réalisait un chiffre d’affaires de 51 millions d’euros, soit une progression de 76%. "Nous sommes surpris de notre succès, qui dépasse nos prévisions les plus optimistes. En Belgique, nous devrions frôler les 200 millions d’euros en 2020, et au vu de l’évolution depuis nos débuts, j’en arrive même à espérer que nous dépasserons ce chiffre", a déclaré Yvan Verougstraete, fondateur et administrateur-délégué de Medicare-Market à L’Echo.
70 points de ventes d'ici 2020
Pour soutenir cette croissance, le groupe a procédé à une augmentation de son capital, le portant à 11 millions d’euros. Cet investissement a pour objectif d’étendre le parc commercial de Medicare-Market et de développer ses ventes en ligne. La société entend en effet ouvrir quelque 20 nouveaux points de vente cette année encore. Le but étant, d’ici la fin de l’année, de détenir 27 parapharmacies et 16 pharmacies, pour un total de 43 succursales. 120 emplois devraient pour ce faire être créés.
Et Medicare-Market ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisque la société vise les 70 points de vente belges d’ici 2020. Pour rappel, l’objectif initial, en 2014, était de 20 magasins d’ici 2020. Le groupe ne ferme pas non plus la porte à une internationalisation, bien que rien n’a encore été décidé…
Pourtant, depuis son entrée sur le marché, Medicare-Market ne cesse de répéter qu’il y a en Belgique bien trop de pharmacies par habitant : En Belgique on dénombre 1 pharmacie pour 2.200 habitants, contre 1 pour 3.300 en France et mois encore ailleurs. N’y voit-il rien de contradictoire? « Il faut adapter la présence des officines à l’évolution de la société. Dans la plupart des ménages, les conjoints travaillent tous les deux. La réalité, c’est donc que l’accessibilité des soins doit être plus proche du lieu de travail que du domicile », rétorque le fondateur de Medicare-Market à nos confrères.
« Le cartel le mieux organisé de Belgique »
Quoiqu’il en soit, cette nouvelle ne devrait pas calmer l’ardeur de ses contradicteurs. Il faut dire qu’Yvan Verougstraete n’y va pas avec le dos de la cuillère quand il parle du secteur traditionnel de la pharmacie… Lors de notre première rencontre, en 2015, il nous décrivait le secteur comme « le cartel le mieux organisé de Belgique », expliquant que la législation prévoit un plafond maximum permettant d’éviter d’éventuelles dérives extrêmes dans un secteur aussi important que la santé. « Mais cela reste un maximum. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il est donc tout à fait permis de vendre moins cher les médicaments non-remboursés. En optimisant le mode de fonctionnement des pharmacies et en négociant au mieux avec les laboratoires, le prix de ce type de médicament pourrait – et c’est là notre objectif - baisser de 20% en moyenne. Vu la taille du marché, cela représente un gain potentiel important. Cela permettrait en effet aux Belges d’économiser, chaque année, plus de 250 millions d’euros ! ».
En Juin dernier, la société lançait une grande campagne affirmant des données telles que: 99% des pharmacies pratiquent le prix maximum autorisé sur les médicaments non remboursés ; 87% des Belges trouvent le prix des médicaments non-remboursés trop élevé ; 73% des Belges déclarent avoir acheté des médicaments à l’étrangers parce qu’ils étaient moins chers ; etc.