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Face à l’ampleur de la pollution plastique, le recyclage ne suffira pas, prévient ce vendredi Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Elle exhorte donc l’ensemble de la filière à en réduire la production.
En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, Inger Andersen a accordé une interview à l’AFP dans laquelle elle met une nouvelle fois en garde contre les risques liés à la pollution plastique. « Nous ne sortirons pas de ce pétrin par le recyclage », a-t-elle prévenu. « Il y a différentes voies d'accès vers des solutions. Mais je pense que tout le monde reconnaît que le statu quo n'est simplement pas une option. » La directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) exhorte donc l’ensemble de la filière à réduire la production de plastique, invitant ses différents acteurs à « éliminer autant que possible les plastiques à usage unique (et) tout ce qui n'est pas nécessaire ». La dirigeante danoise juge par exemple « stupide » de vouloir emballer des produits qui, d’une certaine manière, le sont déjà grâce à la nature comme les oranges ou encore les bananes. Inger Andersen exhorte également les fabricants à tenter de repenser leurs produits : « Doit-il forcément être liquide ? Ne pourrait-il pas être en poudre, compacté, ou concentré ? ».
La production annuelle de plastiques a explosé ces 20 dernières années pour atteindre 460 millions de tonnes. Si rien ne change, ce chiffre pourrait tripler d’ici 2060. À l’heure actuelle, à peine 9% de ces plastiques sont recyclés. Le reste échoue dans la nature, les océans, ainsi que dans les organismes des animaux et même des humains. « Si nous continuons à injecter tous ces polymères bruts dans l'économie, il n'y a aucune chance de stopper le flot de plastique vers l'océan », a encore regretté Inger Andersen, alors que la communauté internationale s’est engagée à protéger 30% des océans à l’horizon 2030. Pour tenter d’atteindre cet objectif, un traité international contre la pollution plastique, dont la première version a été publiée plus tôt ce mois-ci, est en cours d’élaboration et pourrait voir le jour d’ici la fin de l’année prochaine.
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