Ce 13 juin démarre un préavis de grève chez Sports Direct. En cause ? Un complément d'entreprise devait être versé aux employés durant la crise... mais ne sera pour finir pas payé. 

L'enseigne Sports Direct, qui compte une trentaine de magasins en Belgique, pourrait ne pas ouvrir ses portes la semaine prochaine. C'est en tout cas ce que laisse entendre le front commun syndical, représenté par la CNE et Setca, qui représente la voix des employés du groupe Sports Direct. "Lors de la fermeture des magasins et la mise en place du chômage temporaire, nous avons interpellé la direction à plusieurs reprises pour demander un complément d’entreprise au chômage", explique un communiqué du front commun. "La direction nous a répondu que l’avenir était incertain, que nous ne savions pas quand les magasins allaient réouvrir et combien de clients reviendraient en magasins lors du déconfinement." L'idée était, pour les syndicats, de réévaluer la demande suite à la réouverture des magasins et ainsi demander un complément si la situation s’améliorait. Depuis lors, une communication avait même été faite par le groupe Sports Direct international disant qu’un complément d’entreprise sera octroyé à tout le personnel. 

Un préavis de grève du 13 au 30 juin

"Après un long silence de la filiale belge, il nous revient ce jour qu’effectivement, il n’y aura pas de complément pour les travailleurs belges, prétextant que les conditions de chômage sont meilleures ici qu’en Angleterre (siège central de Sports Direct, ndlr)." Un complément d'entreprise aurait été payé par l'entreprise aux employés officiant en Angleterre. Selon le front commun syndical, les clients sont de retour depuis le début du confinement dans les magasins belges de Sports Direct, ce qui justifierait un complément d’entreprise versé aux employés. "Il est hors de question que l’entreprise fasse un coup de communication sur notre dos", poursuit le communiqué. "Nous n’accepterons pas que seule l’Angleterre ait un complément. Dans de nombreux magasins nous avons aussi un problème du nombre d’heures totalement insuffisant. Nous demandons une réévaluation à la hausse, la clientèle est présente, le travail n’a pas changé mais il y a en plus une nouvelle procédure sanitaire à mettre en place qui nous épuise. Le personnel est épuisé et à bout." Le préavis de grève commencera le mercredi 13 juin et durera jusqu'au samedi 30 juin.