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C'est le trouble dans le monde du retail. A moins que ce ne soit la manière de couvrir l'évènement ? Toujours est-il que, c'est vrai, les résultats du Groupe Delhaize au 1er trimestre (- 14%, les plus mauvais chiffres depuis 8 ans) donnent une bonne raison de s'inquiéter. Ils semblent aussi être une bonne raison de se mettre à spéculer. Les spéculations sur les rachats semblent d'ailleurs tellement aller dans tous les sens que certains se demandent si la stratégie de distributeurs étrangers ne consiste pas à faire paniquer le marché belge (tant les distributeurs que les producteurs) afin de créer l’ouverture. En effet, voila que du jour au lendemain Delhaize serait dans le viseur de Ahold. Quand ce n'est pas Carrefour, c'est Delhaize. Mais il y a quelques mois, ne disait-on pas de Delhaize qu'il était prêt à reprendre Huygebaert ? Vu leur position, les experts contactés par Gondola ne pouvaient pas réagir officiellement. De nos entretiens, il ressort malgré tout deux idées fortes. Premièrement, commencer à spéculer sur une reprise de Delhaize par Ahold est bien trop prématuré. Le marché belge est très intéressant et Delhaize ne se laisserait certainement pas faire. Les mauvais chiffres s'expliquent en grande partie par les prestations peu convaincantes de Delhaize sur le marché américain. Le marché belge n'est peut-être pas miraculeux, mais il reste suffisamment attractif. Deuxièmement, il n'y a jamais de fumée sans feu. La cotation boursière d'une entreprise est souvent déterminante. Même si la bourse est volatile et, depuis 2008, susceptible de paniquer pour un oui ou pour un non. Les chiffres restent les chiffres. Si l'on en croit Pascale Weber, analyste KBC Securities, Delhaize n'a pas beaucoup d'arguments à faire valoir en cas d'OPA inamicale, d'autant plus que l'actionnariat familial (18%) est morcelé. Par ailleurs, personne ne niera que Ahold est sans cesse, et agressivement, à la recherche d'opportunités. Cependant, si sa priorité est de se faire un nom sur le marché européen, le rachat de Delhaize et de ses nombreuses activités américaines n'est pas une étape très logique. Les experts s'accordent à dire que Ahold est financièrement capable de mener une telle opération mais qu'elle ne serait pas sans conséquences sur le cours de l'action Ahold. Dans ce dossier, les surprises sont toujours possibles. Affaire à suivre, sans aucun doute.
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