iStock
-
A la une : Self-scan, malédiction ou bénédiction ?
-
Photo-reportage : Le meilleur du Sial
-
Dossiers : Plats fromagers, desserts lactés, plats préparés, rayon ethnique, aides culinaires, baby food & care, papier-toilette
iStock
À 83 ans, le fondateur de la marque de vêtements Patagonia, Yvon Chouinard, aurait pu vendre son entreprise pour plusieurs milliards de dollars ou la faire entrer en Bourse. Il a choisi d’en faire don à des ONG environnementales.
« Si notre but est une planète où la vie prospère - et non plus gérer une entreprise - chacun d’entre nous devra prendre ses responsabilités. Nous avons pris les nôtres », écrit Yvon Chouinard sur le site de Patagonia, la marque de vêtements outdoor qu’il a fondée en 1972, avec le respect de l’environnement comme leitmotiv. L’entrepreneur américain a en effet décidé de transférer 100% des actions avec droit de vote de son entreprise à une fiducie à but spécial afin de protéger les valeurs de la société et 100% des actions sans droit de vote à des organisations non gouvernementales protégeant la nature et combattant la crise environnementale. « Les fonds seront transférés par Patagonia : tous les ans, la somme d’argent restante après avoir effectué les investissements nécessaires à la pérennité de notre entreprise sera distribuée sous forme de dividende et financera la lutte contre la crise environnementale ». De quoi permettre au fondateur de Patagonia de pouvoir désormais déclarer que « la Terre est notre unique actionnaire ». La famille Chouinard continuera à superviser le travail du trust et de l'association.
Cette solution 'sur-mesure' a été préférée à une vente pure et simple de l’entreprise, valorisée à quelque trois milliards de dollars, et de faire directement don de l’argent à des ONG pro-environnement. « Ceci n’offrait aucune garantie sur le maintien de nos valeurs ou le maintien de nos équipes autour du monde », explique Yvon Chouinard. Une autre option aurait pu être d’entrer en Bourse, mais... « Cela aurait été une véritable catastrophe », assure l'entrepreneur de 83 ans. « Une fois côté en Bourse, même les entreprises ayant les meilleures intentions du monde font le choix du gain à court terme plutôt que de penser responsabilité et croissance à long terme. »
Dans sa lettre ouverte, Yvon Chouinard rappelle qu’il n'a jamais souhaité être un homme d'affaires. « J’ai débuté en tant qu’artisan et fabriquais du matériel d’escalade pour mes amis et moi-même avant de me lancer dans le textile. À mesure que nous nous sommes rendu compte de l’impact du réchauffement climatique, de la destruction écologique, et de notre contribution à ces phénomènes, nous avons décidé d’utiliser notre entreprise, Patagonia, pour transformer le monde des affaires. » C'est pourquoi, au fil des ans, l’entreprise s’est toujours un peu plus engagée en faveur de la protection de la nature : en choisissant des matières premières à faible empreinte écologique, en faisant don d’1% de son chiffre d’affaires ou encore en obtenant la certification B Corp. « Cela fait bientôt 50 ans que nous expérimentons autour de cette idée d’entreprise responsable et nous sommes loin d’avoir fini », conclut Yvon Chouinard.
A la une : Self-scan, malédiction ou bénédiction ?
Photo-reportage : Le meilleur du Sial
Dossiers : Plats fromagers, desserts lactés, plats préparés, rayon ethnique, aides culinaires, baby food & care, papier-toilette
Vous voulez tout savoir sur l'actualité du secteur (Magazine), nos événements (Society) ou nos formations (Academy)?
Abonnez-vous à nos newsletters: