Pour Ecover, les déchets ne sont pas un problème, ils sont une opportunité. Le slogan Too Good To Waste – trop bon que pour être jeté – résume parfaitement la mission que s’est fixée le pionnier du nettoyage. Très concrètement, cela se traduit par le lancement d’un nouveau liquide vaisselle composé à 25% d’alcool résiduel provenant du brasseur AB Inbev. Comme l’a montré le Waste Hackathon – une initiative d’Ecover – cette approche inspire les autorités publiques et de nombreuses parties prenantes. Désormais, chercheurs et acteurs de terrain travaillent main dans la main à l’élaboration de solutions innovantes pour la réutilisation des flux de déchets.
Tabler sur l’innovation
Lors du Waste Hackathon qui s’est tenu le 19 décembre 2019 à Anvers, Ecover a encouragé d’autres organisations à considérer différemment les déchets. « Nous croyons en un ‘avenir circulaire’, autrement dit ne rien jeter mais réutiliser toutes les matières premières pour créer de nouveaux produits », expose Roel Bosschaerts, chercheur au sein de Global Platforms. « Aujourd’hui, 65 experts de notre réseau international réfléchissent à la valorisation et à la réutilisation des sous-produits de des processus de production. » Ecover s’adresse à des acteurs tels que le cluster flamand de la chimie durable Catalisti et à des entreprises de premier plan, dont AB Inbev.
Un co-produit
En s’associant au plus grand brasseur du monde, Ecover souhaite inspirer les organisations, la société et les consommateurs pour qu’ils apportent des changements qui auront un réel impact. Les deux partenaires tirent déjà profit de leur collaboration. Le brasseur désire durabiliser les résidus de céréales et d’alcool. La réutilisation de l’éthanol et de l’eau de brassage dans le liquide vaisselle constitue une première étape. « Nous voulons faire de l’alcool un co-produit et non plus un produit résiduel. Le partenariat avec Ecover s’inscrit dans la philosophie du recyclage des déchets résiduels et de la mise en place d’un changement positif et durable », déclare Yleni De Neve, manager environnement chez AB Inbev Europe. Au cours des cinq à dix ans à venir, Ecover développera d’autres produits composés pour partie de déchets résiduels et expérimentera également la réutilisation des déchets de CO2. « Nous nous engageons pas à pas dans la voie de la durabilité », poursuit Roel Bosschaerts. « C’est ainsi que nous remplaçons les ingrédients venus de pays tropicaux par d’autres, issus des cultures maraîchères locales, et que nous valorisons les déchets. Notre liquide vaisselle Too Good to Waste en est le parfait exemple. Nous aspirons à un avenir où nous ne jetterons plus rien mais, au contraire, où nous réutiliserons toutes les matières premières pour fabriquer de nouveaux produits. »
En finir avec le jetable
« C’est exactement la voie que nous entendons suivre à l’avenir », explique Roel Bosschaerts. « De nombreux détergents contenaient – et contiennent encore – des produits chimiques alors que, pour notre part, nous innovons avec des ingrédients végétaux depuis les années 80. Ce qui est extrêmement positif, c’est que nos produits sont de plus en plus durables et de plus en plus efficaces. » Ecover propose des alternatives à des produits courants à usage unique, par exemple des emballages entièrement recyclables qui réduisent la montagne de déchets plastiques.
Waste Hackathon
Le Waste Hackathon d’Anvers a rassemblé une soixantaine de représentants de fournisseurs, centres de connaissances, utilisateurs finaux, institutions gouvernementales et organisations sectorielles qui se sont penchés sur la problématique de la réutilisation des divers flux de déchets. Ils ont notamment envisagé les possibilités de réutilisation des épluchures de fruits, des caisses de pommes, du CO2, du fructose, des gaz émis par les aciéries et des huiles. La suggestion du Colruyt Group a suscité l’enthousiasme : réutiliser l’enveloppe du grain du café – qui se détache lors de la torréfaction – pour la fabrication de bière, de boissons protéinées saines et de... vaisselle !