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Yvon Guérin a enfilé la casquette de CEO de Vandemoortele alors qu'une crise mondiale faisait rage. Après quelques semaines de turbulences, il se dit aujourd'hui "prudemment optimiste" quant à l'avenir.
Rien n'est plus pareil depuis le début de la crise du coronavirus. Le Food Experience Center, nom officiel du siège de Vandemoortele à Gand, ne connaît plus une activité aussi bourdonnante qu'en temps normal. Aujourd'hui, les choses sont un peu différentes : seule une petite partie des quelque 400 employés travaillent normalement, les couloirs et les bureaux sont pour la plupart terriblement silencieux. “Nous travaillons dans des bulles. Parfois, les collaborateurs de la bulle A travaillent ici durant deux jours, puis c'est au tour d'une autre bulle”, explique Yvon Guérin, directeur de l'entreprise alimentaire belge depuis le 1er juillet. Celui qui fut anciennement directeur du département Bakery Products de l'entreprise a été surpris : on lui a donné un an pour se préparer à devenir CEO le 1er juillet. Cependant, juste à la fin de sa période de préparation, l’homme a dû faire face à une circonstance imprévue : un virus qui s'est propagé depuis Wuhan et a plongé le monde dans une crise sanitaire et économique. L’entreprise Vandemoortele n'a pas échappé à l'onde de choc économique qui s'est produite immédiatement après le début de la crise. Dans différents pays, 2.000 travailleurs se sont retrouvés au chômage temporaire, sur un total de quelque 4.200. Une bouée de sauvetage pour l'entreprise , mais également pour les collaborateurs. Il a en effet fallu garder la tête hors de l'eau durant la crise. “Nous sommes très satisfaits des mesures prises par les autorités. Cela nous a permis de ne pas devoir licencier. Nous sommes aujourd’hui en train de revenir lentement à la normale. Nous ne sommes pas encore au niveau normal, mais l'écart se réduit de plus en plus. L'impact en termes d'emploi sera moindre que prévu : nous travaillons avec les forces en intérim pour combler le fossé.”
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