Selon la FIEB, les producteurs de boissons non alcoolisées ont enregistré des pertes considérables en 2020 : une chute de 12% en volume, représentant 200 millions de litres en moins.

En comparaison avec 2019, le volume de la catégorie des eaux et des boissons rafraîchissantes sur le marché belge a baissé de 12%. Un chiffre qui correspond à 200 millions de litres en moins pour la catégorie, comme en témoigne l’association sectorielle de l’industrie belge de l’eau et des boissons rafraîchissantes FIEB. L’impact, comme nous le savons, est essentiellement dû aux mesures gouvernementales pour contrer le coronavirus, à savoir la fermeture du secteur horeca, l’annulation des événements et le ralentissement des produits out-of-home provoqué par le télétravail, désormais devenu la norme. « Les chiffres montrent clairement que la perte du marché out-of-home n’est pas du tout compensé par une éventuelle augmentation des ventes dans les supermarchés. Des pertes de chiffre d’affaires jusqu’à 10% sont malheureusement davantage une règle qu’une exception », déclare la FIEB. Les recettes des accises pour 2020, qui ne concernent que les boissons rafraîchissantes, confirment d’ailleurs cet impact négatif. Seul le mois de mars échappe à cette réalité puisque davantage de boissons rafraîchissantes ont été vendues par rapport à l’année précédente. La raison ? Le fameux réflexe de stockage du début du premier confinement.

La Belgique se veut plus chère

Selon la politique fiscale de notre gouvernement, les boissons rafraîchissantes et les eaux sont bien plus chères en Belgique que chez nos voisins. Raison pour laquelle nombreux sont les consommateurs belges qui réalisent ces achats de l’autre côté de la frontière. « Après le premier confinement, nous avons constaté que le consommateur est rapidement retombé dans ses habitudes et a traversé de nouveau la frontière pour acheter ses eaux et boissons rafraîchissantes. Cela signifie une perte pour les entreprises, mais également pour les autorités », s’exprime Bart Peeters, président de la FIEB. « Il est évident qu’une modification structurelle de la fiscalité est nécessaire pour s’attaquer à ce phénomène : une baisse des accises peut faire en sorte que le belge achète de nouveaux plus en Belgique, ce qui causera une augmentation des revenus pour les autorités. »

En juin dernier, lors de la fermeture des frontières, le retard à ce niveau avait été partiellement rattrapé, mais depuis leur réouverture début juillet, le fossé s’est à nouveau creusé. Fin décembre, le déficit était déjà de plus de 6%.