Franchise Antoine Florival (Intermarché) : “On comprend l'intérêt autour de la franchise”

Antoine Florival, adhérent Intermarché à Braine-le-Comte et Molenbeek-Saint-Jean, assure la co-présidence d'Intermarché Belgique. Le 12 septembre, il débattra avec Jan Peeters, qui dirige Peeters-Govers, principal partenaire franchisé d'Albert Heijn en Belgique, lors d'une session plénière de Gondola Society à ne pas manquer. En voici un avant-goût.

Quel impact la grande vague de franchisation chez Delhaize et Mestdagh a-t-elle eu sur le marché et sur vous concrètement ? 

La franchise est effectivement au coeur de l'actualité depuis maintenant plusieurs mois en Belgique. C’est un fait. Chez Intermarché, ce modèle de franchisation est dans notre ADN depuis toujours. On comprend cette vague de franchisation et on comprend que d’autres s’y intéressent aussi. On sait très bien que c'est ce modèle qui nous permet d'améliorer nos résultats commerciaux. Pour la grande distribution en Belgique, c'est donc un sujet majeur, mais au niveau d'Intermarché, ça ne change pas notre vision, c’est le modèle dans lequel on croit depuis plusieurs années. 

Comment envisagez-vous l'avenir ? 

Notre modèle est basé sur le travail qui est fait dans les magasins par nos entrepreneurs indépendants. Et on sait que c'est ce modèle-là qui est le bon, nous sommes donc assez sereins. On voit aussi depuis plusieurs mois, et c’est important de le souligner, que les résultats des magasins ex-Mestdagh mis au concept d’Intermarché cartonnent. C’est pour nous la preuve que notre politique commerciale fonctionne et que c’est la bonne. 

Quelles sont les opportunités et les défis à venir ? 

Il y en a beaucoup dans les deux sens. Quand on regarde cette dernière année et demie, on a acquis une société, la société Mestdagh, qui était d'une taille similaire à la nôtre. Ça nous a permis de doubler notre parc de magasins. Aujourd’hui, un an et demi plus tard, on n'est pas encore au bout de l'intégration de la société qu'on a achetée et donc on a encore clairement des défis opérationnels à relever dans les prochains mois. Mais ces défis vont de pair avec les opportunités, qui sont aussi énormes. 

Comment souhaitez-vous accroître la pertinence de vos magasins en partenariat avec les marques ? 

Pour moi, la clé va se trouver dans la bonne collaboration que le franchisé aura avec la marque. C'est clair qu’on attend en tant que franchisé que les marques nationales puissent également s'adapter à l'environnement même du magasin et du franchisé. Je prends un exemple : j'adore quand un représentant d'une marque nationale m'apprend quelque chose que je ne connaissais pas sur un produit qui pourrait marcher dans mon magasin. Ce sont toujours des discussions extrêmement intéressantes. 

Avec les marques nationales, il y a une double analyse à effectuer, on a une partie plutôt macro-économique qui réside dans toutes les discussions que les marques peuvent avoir avec notre centrale d’achat, qui est là aussi pour nous aiguiller sur ces grandes tendances de marché. Et puis à notre niveau franchisé, on est plutôt dans la micro-analyse, au niveau local. Et là aussi, je pense qu'au niveau marque nationale, on peut être aidé. Et je pense que c'est finalement cette collaboration-là que le franchisé va essayer de développer avec les marques.

Qu'est-ce qui vous empêche de dormir ?

Je vais répondre honnêtement : entre mon boulot à la centrale, le boulot dans mes deux magasins et mon fils d'un an et demi qui ne fait pas encore ses nuits, je n'ai pas trop de soucis pour m'endormir. 

Pourquoi les gens devraient-ils absolument venir à l'événement ?

La grande distribution, c'est un métier de passionné. Je le vois quand je parle même à des amis, à la famille qui ne sont pas dans le secteur. C'est un marché qui bouge énormément, où chacun a son propre avis sur un tas de sujets et c'est aussi un secteur qui rassemble. Personnellement, je suis plus particulièrement passionné par la franchise, parce que c'est ça que je connais depuis que je suis chez Intermarché et c'est le modèle en lequel je crois. Alors je me dis que parler de ma passion entouré de passionnés, ça peut faire une bonne soirée !