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Après des mois de tension, la direction de Decathlon et les syndicats sont finalement parvenus à un accord social concernant le personnel du dépôt de Willebroek, ont rapporté plusieurs médias mardi après-midi.
Lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire organisé en avril dernier, Decathlon avait annoncé son intention de mettre fin à ses activités logistiques au dépôt de Willebroek, une décision assortie de la suppression de 132 emplois (sur 241) d'ici la fin de l'année. Le fait que cette annonce ait été faite lors d'une réunion en ligne via Zoom avait encore un peu plus attisé la colère des syndicats, eux qui estimaient depuis de nombreux mois déjà que l'enseigne spécialisée dans les articles de sport ne respecte pas la concertation sociale. Une plainte au pénal en ce sens avait d’ailleurs été déposée auprès de l’Auditorat du Travail de Malines à la fin de l’année dernière. Dans le courant du mois de mai, direction et organisations syndicales étaient néanmoins parvenues à une conciliation provisoire, même si ce ne fût pas sans mal. Après un départ manqué, un médiateur avait été appelé pour relancer les négociations. Le monde politique s’en était même mêlé, le ministre de l'Économie Pierre-Yves Dermagne (PS) se penchant personnellement sur le dossier. Mais après toutes ces péripéties, un accord social a donc finalement pu être conclu en ce début de semaine. « Il existe un plan social avec Decathlon pour le dépôt de Willebroek », a notamment déclaré Deniz Agbaba, du syndicat BBTK/SETCa (FGTB), à la VRT. « Après 10 ans de stagnation dans le dialogue social chez Decathlon, il y a maintenant quelque chose de positif sur la table en termes d'emploi », a-t-il ajouté.
Selon les termes de l’accord, les travailleurs concernés par une suppression de leur poste, ont désormais le choix entre trois options. « L'accord prévoit des possibilités d'emploi dans une autre entité de Decathlon, qu'il s'agisse d'un magasin ou d'un service de réparation », a en effet expliqué Kristel Van Damme, du syndicat chrétien ACV Puls/CNE (CSC), à la chaîne publique flamande. « Il peut s'agir d'un magasin ou d'un service de réparation, tant en Belgique qu'à l'étranger », a-t-elle en outre précisé. Les collaborateurs de l’enseigne peuvent également choisir d'être transférés chez l'acquéreur du centre de distribution. Enfin, les membres du personnel qui ne seraient intéressés par aucune des deux options précitées ont la possibilité de tout simplement quitter leur emploi et recevoir une indemnité de départ.
Pour rappel, Decathlon a entamé plus tôt cette année une profonde mue, matérialisée par le déploiement d’un vaste plan stratégique qui doit notamment conduire l’enseigne à faire le ménage dans ses marques propres, déployer un nouveau logo et globalement améliorer son image. L’enseigne avait d’ailleurs inauguré à la mi-juin, dans son point de vente d’Evere (Bruxelles), son tout nouveau concept de magasin dans notre pays, tandis que les 32 autres succursales belges feront également peau neuve au cours des 18 prochains mois.
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