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Nous vous en parlions dès le mois de février, l'enseigne Dia rencontre en France de lourdes difficultés, ce qui a convaincu la maison-mère espagnole de chercher un repreneur pour ses 865 magasins français.
Dia est positionnée sur un terrain - le hard discount - qui est, contrairement à la Belgique, le format qui souffre aujourd'hui le plus en France. Tous les indicateurs sont aujourd'hui au rouge pour la filiale française: on parle d'une perte de 18 millions d'euros en 2013, et la notoriété de l'enseigne reste aussi faible que son attractivité. Une situation française qui contraste avec la santé du groupe Dia: ses ventes globales ont progressé de 7,2% en 2013, et sa valorisation boursière (4 milliards d'euros) a doublé en trois ans. Qu'est-ce qui pourrait dès lors convaincre un groupe concurrent de procéder à la reprise de Dia France? Une seule chose en vérité: le parc, les emplacements commerciaux, capables d'accélérer la croissance organique de leurs propres enseignes.
Ironiquement, le candidat le plus fréquemment cité est le Groupe Carrefour, ancien propriétaire du réseau Dia, lorsque celui-ci portait encore le nom de "Ed", et qui céda cette branche Hard Discount au groupe espagnol voici trois ans à peine. Pour Carrefour, l'opération permettrait d'opérer en France un rééquilibrage des activités, en les faisant moins dépendre de l'hypermarché, et davantage du supermarché (market) et de la proximité rurale (contact) ou citadine (city). Géographiquement, le réseau Dia offre aussi l'intérêt d'être bien présent en région parisienne, une zone où Carrefour souhaiterait se renforcer. Mais d'autres repreneurs potentiels sont cités. D'abord le Groupe Casino, qui occupe déjà à Paris une position dominante avec ses enseignes Monoprix, Franprix et Casino Shop, et qui dispose aussi avec Leader Price d'une enseigne dédiée au discount. Enfin, la rumeur attribuait à Colruyt un intérêt pour le réseau Dia, capable de renforcer son implantation française.
Crédible? A nos yeux, uniquement dans l'hypothèse d'une vente du réseau "par appartements", la logique d'implantation de Colruyt - et son fonctionnement logistique - étant surtout axé sur la Franche-Comté et la région parisienne. Or, il semble probable que Dia privilégie l'hypothèse d'une vente du réseau en bloc. Du reste, Colruyt a démenti, par la voix de son porte-parole Jan Derom, un tel scénario, soulignant que la stratégie du distributeur suivait une logique de construction et non de rachat de réseau.
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