Ça y est : votre CV a retenu l’attention d’un recruteur et vous avez un entretien d’embauche. Lors de ce rendez-vous, le recruteur voudra valider vos compétences et votre motivation mais aussi mieux vous cerner et révéler votre personnalité. Aussi, préparez-vous à quelques questions pièges… Suivez nos conseils pour ne pas tomber dans le panneau et décrocher l’emploi de vos rêves.
1. Parlez-moi de vous…
Souvent posée en début d'entretien, cette question déroute bien des candidats car la réponse est très vaste. Avec cette question, le recruteur cherche à vous connaître et à analyser la façon dont vous allez vous exprimer (clarté, concision, qualité de l'information). C’est l’occasion pour vous de démontrer en quoi vous pouvez être le candidat idéal pour le poste. Illustrez votre propos en vous appuyant sur des exemples précis. Ne tombez pas dans le panneau en vous perdant dans les détails de votre carrière. Allez à l’essentiel ! Par ailleurs, il ne s’agit en aucun cas d’une invitation à évoquer votre vie personnelle.
2. Quel est votre principal défaut ?
Attention ! C'est la question piège par excellence. Le recruteur cherche à connaître les risques qu'il prend en vous embauchant. La réponse la plus classique consiste à répondre « je suis trop perfectionniste ». Evitez cette technique qui vise à citer une qualité déguisée en défaut. Montrez que vous avez suffisamment de recul sur vous-même pour discerner vos défauts et vos axes d'amélioration. Décrivez un ou deux défauts et les mesures prises pour les corriger. Une stratégie possible pour répondre au mieux à cette question est de parler plutôt de ses « points de vigilance ou d’amélioration » tels que des carences techniques et/ou relationnelles sur lesquelles on cherche à se perfectionner.
À l’inverse, ne déclamez pas une liste exhaustive de défauts, vous passeriez pour un candidat à problèmes. A ce moment de l’échange, pensez à manier l’humour avec parcimonie. Une phrase du genre « considérons que je n’ai aucun défaut » peut faire bondir un recruteur.
3. Décrivez-moi une expérience professionnelle pendant laquelle vous avez dû faire face à des obstacles ?
Les problèmes en entreprise sont courants (manque de compétences, processus inefficaces, fortes personnalités, manque de budgets...) : le recruteur cherche à savoir si ces obstacles vous font peur et si vous êtes assez débrouillard et indépendant pour ne pas vous noyer dans un verre d'eau. Réfléchissez au préalable à une situation où vous avez dû vous surpasser pour atteindre votre objectif. Montrez que vous êtes capable d’avoir une vue hélicoptère pour envisager un problème sous différents angles. Le but est de montrer au recruteur que vous êtes à même d’avoir une vision créative et proactive de la recherche de solutions.
4. Pourquoi ce trou dans votre CV ?
Il s’agit ni de mentir ni d’être gêné. Vous avez connu une période de chômage ? C’est le cas de beaucoup de gens depuis la crise. Le recruteur veut surtout savoir comment vous avez occupé votre temps. Expliquez plutôt pourquoi vous n’avez pas été retenu lors de vos précédents entretiens, valorisez les démarches effectuées, les points sur lesquels vous avez travaillé… Indiquez ce que cette période vous a apporté : de la ténacité, de nouvelles aptitudes. Si vous avez profité de cette période pour vous investir dans le bénévolat, suivre une formation ou aider un ami à monter son affaire, dites-le. Surtout, n’essayez pas de dissimuler les périodes d’inactivité sur votre CV en trafiquant les dates. Si le recruteur le découvre, vous passerez pour une personne malhonnête et n’aurez sûrement pas le job.
5. Pourquoi devrais-je vous choisir plutôt qu’un autre candidat ?
Avec ce type de question, le recruteur cherche à valider votre bonne compréhension des enjeux du poste. A éviter ici : l’excès de confiance en vous. Dire que vous êtes le meilleur candidat n’a pas réellement de sens. Vous êtes certainement un excellent candidat mais ce n’est pas une raison pour dénigrer les autres. Argumentez plutôt de façon spécifique sur ce que vous pourriez apporter à l’entreprise et mettez en avant vos atouts professionnels, ce qui vous distingue des autres candidats. Soulignez votre motivation et insistez sur votre capacité à vous adapter.
Évitez également de tomber dans le pathos, en arguant de vos éventuelles difficultés personnelles, aussi justifiées soient-elles. Lancer un « j’ai vraiment besoin de travailler… » ne vous poussera pas nécessairement en tête de liste.
6. Quelles sont vos prétentions salariales ?
Si cette question n’est pas réellement un piège, elle est toutefois redoutée par la majorité des candidats. Tentation de se sous-évaluer, peur de négocier, ne pas prendre en compte les avantages annexes, etc. La meilleure réponse est de donner votre salaire fixe actuel ou celui de votre poste précédent. N’oubliez pas de mentionner aussi les avantages de type télétravail, flexibilité, chèques-repas, voiture ou gsm de société, etc. Ajoutez qu’à moins de X euros, vous ne bougerez pas, car au regard du benchmark effectué sur votre métier et votre secteur, c’est une prétention minimum.
Par contre, ne gonflez pas votre salaire, au risque de vous trouver au-dessus des prix du marché et de braquer le recruteur qui se fera une mauvaise opinion de vous.
7. Quels sont vos hobbies ?
A question bateau, pas de réponse bateau si possible. Oubliez donc les classiques randonnées, voyages et lectures. Ne mentionnez pas non plus de passions trop intimes ou pas faciles à expliquer comme votre passion pour les tortues. Choisissez plutôt un hobby original qui marquera l’esprit du recruteur comme la poésie, la cuisine moléculaire, le bénévolat, votre implication dans le comité de l’école de vos enfants ou un sport qui sort du commun. L'idée est de donner toujours une image positive et dynamique de vous-même. Même si le recruteur semble vouloir détendre l'atmosphère, il est toujours en train de vous analyser.
8. Avez-vous des questions ?
Cette question a pour but de tester votre curiosité et votre réel intérêt pour l’entreprise. Finissez donc avec brio. La bonne stratégie ici est de poser quelques question(s) ciblée(s) au recruteur, véritable signe d'intérêt pour le poste à pourvoir. A savoir des questions, par exemple, sur la culture d'entreprise, sur les critères choisis pour juger le collaborateur durant la période d'essai, le principal écueil du poste... Et pourquoi ne pas demander également au manager rencontré les raisons qui l'ont poussé à rejoindre l'entreprise ?
Gondola People
Cet article est tiré de notre site Gondola People. A la recherche d'un nouvel emploi ou d'une nouvelle recrue ?