Photo-reportage Intermarché en plein déploiement de son nouveau concept
L'appétit vient en mangeant : Intermarché aligne d'année en année les bonnes performances, à telle point que l'enseigne peut revendiquer en Wallonie le meilleur gain en parts de marché. Son image a aussi énormément progressé, comme l'a prouvé le dernier rapport d'hiver GfK. Et ce n'est sans doute pas un hasard : le nouveau concept de l'enseigne est adopté à un rythme accéléré par les adhérents. Ce qui valait bien un coup d'oeil à Court-Saint-Etienne et à Beyne-Heusay, deux magasins fraîchement rénovés.
"Il était temps que je donne l'exemple !" plaisante Alain Boulle en nous présentant son magasin de Court-Saint-Etienne, transfiguré et aligné sur le nouveau concept de l'enseigne qu'il préside. Une métamorphose qui est presque une métaphore de l'évolution d'Intermarché en Wallonie, où l'enseigne semble avoir trouvé la recette du succès, ce qui nourrit ses ambitions et suscite des vocations.
Chez Intermarché Belgique, le Président est un adhérent presque comme les autres. Certes, son titre lui donne une visibilité et des responsabilités particulières. Mais les deux tiers de son temps, il les passe bien dans son propre magasin. "Ce n'est d'ailleurs pas le Président qui vous accueille aujourd'hui," s'amuse-t-il, "mais le commerçant indépendant et adhérent Intermarché !" Un commerçant qui a toutes les raisons d'être fier : il vient de rouvrir son supermarché de Court-Saint-Etienne le 5 mars, après un profond chantier de transformation destiné à le mettre en harmonie avec le nouveau concept, qui fait la part belle au frais et à l'expertise des métiers.
Alain Boulle en a profité pour faire subir à son magasin une métamorphose complète, ne conservant que les murs et la charpente. Le reste, tout le reste, a été changé : le sol, l'emplacement de la réserve, l'éclairage par LED, le groupe froid désormais au CO2, le chauffage et la climatisation exclusivement assurés par la récupération de chaleur, la pose de panneaux solaires sur la toiture...
Trois semaines à peine pour aboutir à ce bâtiment passif et à ce magasin séduisant ? Une prouesse. Mais aussi une légère pointe d'angoisse au moment de fermer les portes pendant la durée des travaux. "C'est là qu'on a compris combien la population locale était attachée à notre magasin, et qu'on s'est aperçus qu'elle y faisait en réalité toutes ses courses. Les clients ont anticipé, fait des provisions... Le chiffre d'affaires n'a jamais fléchi, jusqu'au dernier jour. Nous les avions bien entendu préparés. On les a vraiment emmenés avec nous dans ce projet. Et depuis la réouverture, c'est l'étonnement. Les compliments pleuvent, souvent savoureux. "On se croirait dans une grande ville ! " nous a dit une cliente. "On se croirait en vacances !" nous a dit une autre. " On nous remercie, nous félicite."
Et il y a de quoi. L'outil est splendide, et met parfaitement en valeur le concept, tout en y ajoutant quelques accents inédits, comme ce magnifique mur de briques derrière la boulangerie. "Ça, c'est la force d'Intermarché. Le concept est un vocabulaire commun que nous nous attachons tous à respecter, mais ce n'est pas un carcan. Si un adhérent souhaite développer une touche personnelle, on ne va pas le brimer par principe. On en discute ensemble, on échange, on partage nos expériences, et au final, on y gagne tous. Le concept ne se fige pas, il s'affine, s'adapte aux réalités locales. Le local, chez nous, c'est important. Allez voir dans mes rayons, et vous y trouverez bien des produits livrés en circuit court par des fermiers des environs."
Le nouveau concept, cette fois sur 2.300 m2...
Changement de décor. Nous voici à présent à Beyne-Heusay, sur les hauteurs de Liège, où Pierre Conrardy a repris en 2012 un magasin Intermarché à l'âge de 28 ans à peine. Tout sauf un hasard : la vocation de ce fils et petit-fils de commerçants (non-alimentaires) était précoce. Et son tempérament d'entrepreneur est une évidence. Son énergie, il l'a dès sa jeunesse consacrée à travailler dans l'événementiel et le service traiteur, y peaufinant davantage encore son sens de l'efficacité et du détail. Séjours à l'étranger, études commerciales, stage dans une banque... Et puis le destin qui le fait devenir en 2008 District manager chez Lidl. Et qui renforce plus que jamais son rêve de posséder un jour son propre magasin, qu'il concrétise en 2012. La concurrence locale est féroce : "Il y a 12.600 habitants à Beyne-Heusay. Qui ont l'embarras du choix : à quelques minutes de distance à peine, ils peuvent se tourner vers un hyper Carrefour, un Colruyt, deux Spar, deux Aldi, deux Lidl, un Carrefour market et même un Picard."
Les lignes de force de ce concept sont respectées. L'espace, Pierre Conrardy l'a mis à profit pour exprimer sa différence. Les métiers y sont très présents. En boucherie et traiteur, où s'affaire une équipe de 17 collaborateurs. On y trouve tout, du colis promo à la cave de maturation pour le boeuf. Une offre premium "vendue au juste prix", souligne-t-il. Un peu plus loin, la crèmerie et la poissonnerie aimantent le client autour de leurs vastes comptoirs en ilots. La largeur de l'offre y est spectaculaire. Ce jour-là, on y trouvait à la fois du cabillaud frais à prix canon et de l'omble chevalier entier pour les gourmets... Qui dit mieux ? Le magasin de Beyne-Heusay tourne à plein régime, sous l'oeil attentif de son jeune exploitant, déjà occupé à repenser certaines implantations. Pour lui, le diable se cache dans les détails. "Je suis un fou des frigos. Je n'ai pas hésité à me rendre à Hendaye, au Pays basque, pour aller voir Bonnet Névé, et cartographier avec eux mes meubles parfaits, tels que je les voulais : taille, profondeur, espace entre les étagères... Quitte à investir dans un tel outil, autant le faire bien. Le carrelage, ici, c'est du 14 mm d'épaisseur. On a trop tendance à rénover dans l'économie. Il faut être riche pour oser le luxe d'acheter de la camelote..."
Le roll-out accélère, le recrutement aussi
Retour à Court-Saint-Etienne pour le mot de la fin. Heureux, le commerçant local qu'est Alain Boulle ? Assurément, puisque ses clients le sont eux-mêmes. Mais le Président a lui aussi toutes les raisons d'être satisfait. "Le nouveau concept cartonne partout où il apparaît. De très nombreux adhérents sont en projet. Tout récemment, il y a eu Jurbise, Beyne-Heusay, Hollain, Ath, Gedinne, aujourd'hui Court-Saint-Etienne, et la semaine prochaine, ce sera au tour de Jemeppe-sur-Meuse. Il n'y a pas de mystère : c'est quand les tendances sont positives qu'on investit. Intermarché est aujourd'hui en pleine dynamique : les chiffres sont à la hausse depuis quatre ans, le regard que pose sur nous le consommateur est toujours plus flatteur, et tout ceci suscite des vocations : 11 candidats-entrepreneurs suivent pour l'instant le processus d'adhésion. A juste titre : c'est le moment ou jamais de nous rejoindre ! La période Covid ne facilite pourtant pas les choses. Nous avions l'habitude d'accueillir régulièrement les entrepreneurs qui envisagent l'hypothèse d'adhérer à notre enseigne au cours de réunions en présentiel leur permettent d'aborder toutes leurs questions, sans tabous. La pandémie nous a contraints à digitaliser ces rencontres, via notre plateforme www.devenir-mousquetaire.be. La bonne surprise est que les inscriptions sont particulièrement nombreuses, y compris pour la prochaine session du 22 avril. "