Dossier La crise met le feu aux poudres du côté des soins de beauté
#1 Si certaines catégories du food-retail connaissent de bons résultats, ce n’est pas forcément le cas pour les produits de beauté et autres soins de santé. L’ensemble de la catégorie personal care, sur l’année écoulée, enregistre une diminution de 2,8 % en volumes de ventes, selon les derniers chiffres Nielsen (arrêtés au 14 juillet dernier). Découvrez notre mini-série pendant les trois prochains jours : aujourd’hui, coup d’œil du côté du maquillage.
Depuis l’arrivée de la crise du coronavirus, bon nombre de mesures gouvernementales régissent notre quotidien. Le port généralisé du masque et le lavage récurrent des mains sont deux exemples de facteurs qui ont considérablement impacté la manière dont nous prenons soin de notre corps. Jusqu’ici, difficile de déterminer à quel point il est nécessaire de modifier notre hygiène ou notre façon d’hydrater notre corps afin d’éviter les rougeurs et autres irritations de la peau. Ce qui est certain, c’est que “tout ce qui se rapporte aux savons et désinfectants, ainsi que les soins pour la maison ont progressé. Tout le monde achète désormais du Dettol pour désinfecter les surfaces. Les ventes de crèmes pour les mains ont également augmenté puisque tous les produits de désinfection dessèchent fortement la peau”, témoigne Cécile Blaimont, marketing & communication manager chez Di, qui confirme de surcroit que la tendance semble également profiter aux produits de bain. Une progression visiblement confirmée par les chiffres de Nielsen (arrêtés au 14 juillet 2020, sur base annuelle), qui enregistrent une augmentation des soins du corps de 12,2 %, contrairement aux soins des cheveux (- 1,3 %).
Confinement oblige, nombreuses sont les habitudes quotidiennes qui ont disparu et ne semblent pas faire leur retour sur le devant de la scène. Le maquillage par exemple, catégorie phare des chaînes spécialisées comme Di, est un segment en chute libre depuis la mise en place du lockdown : - 16,8 % en volumes de ventes selon Nielsen pour l’année écoulée. Les raisons sont sans doute diverses. S’il est vrai que durant le confinement, beaucoup moins de personnes ont pris la peine de se maquiller, il semblerait que ce soit toujours le cas aujourd’hui, ou en tout cas, en partie. “Avec le port du masque, il est évident que tout ce qui touche au maquillage de la bouche et à celui du teint a fortement diminué”, explique Cécile Blaimont (Di). Il en va de même pour les déodorants et parfums (- 5,4 % en volumes de ventes selon les chiffres Nielsen). Si le fait de rester plus souvent à la maison pèse incontestablement dans la balance, Cécile Blaimont y voit une autre explication : “Il y aussi surtout le fait que les gens font un ‘one trip shopping’. Ils évitent ainsi de fréquenter un deuxième point de contamination possible et mettent tout sur une seule liste de courses : hygiène intime, déodorant, dentifrice, rasage, etc.” Selon Nadia Goessens, sales director BeLux chez Henkel Beauty Care, les soins pour cheveux, les produits de douche et pour la peau ont repris une courbe plus classique.
Gondola Magazine
Cet article a été publié dans l'édition de septembre du Gondola Magazine. Curieux de lire d'autres articles ? Abonnez-vous vite !