La FIEB déplore la nouvelle hausse des accises sur les boissons rafraîchissantes
Le gouvernement s’apprête à augmenter les accises sur les boissons rafraîchissantes, dans l’objectif de rapporter 75 millions d’euros supplémentaires à l’Etat. La FIEB, Fédération belge des producteurs d’eaux et de boissons rafraîchissantes, tire la sonnette d’alarme. “Suite à la hausse précédente de ces mêmes accises en janvier 2016, les achats transfrontaliers avaient augmenté de 12%. Le secteur craint de nouveau un impact économique important suite à cette énième mesure fiscale touchant le secteur des boissons”.
La FIEB déplore la nouvelle hausse des accises sur les boissons rafraîchissantes annoncée par le gouvernement (2 centimes par canette): “Cette mesure purement fiscale a un impact direct sur le pouvoir d'achat du consommateur belge”. L'Observatoire des Prix belge avait déjà constaté, suite à l'augmentation des accises de 2016, que cette augmentation était la cause principale de la hausse des prix des boissons rafraîchissantes. De son côté, le SPF Economie mentionne dans son rapport CCE 2017 que: “Le secteur des boissons a été particulièrement touché par les mesures prises dans le cadre du 'Tax shift' consistant notamment en une augmentation des accises sur les boissons alcoolisées et l'introduction d'une taxe 'soda' “.
Achats transfrontaliers
Les chiffres du bureau GfK ont en outre montré que la valeur des achats transfrontaliers pour la catégorie des boissons non-alcoolisées a augmenté de 12% en 2016 pour un montant s'élevant déjà à plus de 89 millions.
“Aucune leçon n'a donc été tirée de la débâcle suite à l'augmentation précédente des accises : les revenus se sont avérés bien moindres que prévu à la suite de la forte baisse des ventes en Belgique combinée à l'augmentation des achats transfrontaliers” note la FIEB.
Efforts du secteur
“Malgré les nombreux engagements que les entreprises du secteur ont pris ces dernières années et qui ont illustré leur rôle de pionnier, on ne peut que constater qu'une seule catégorie de produits est visée une fois de plus” indique encore la FIEB.
Entre 2000 et 2012, le contenu calorique moyen a baissé de 15% et les entreprises du secteur sont en bonne voie pour réaliser une baisse supplémentaire de 10% d'ici 2020. Le secteur a également signé une convention avec la Ministre Crevits relative à l'offre de boissons dans les écoles secondaires. La majorité des entreprises du secteur ont de plus signé le Belgian Pledge afin de limiter le marketing visant les enfants.
“Par cette décision du gouvernement d'augmenter une fois de plus la pression fiscale sur les eaux aromatisées et les boissons rafraîchissantes, la différence de prix avec les pays voisins deviendra encore plus importante. Outre les accises, nous pouvons aussi mentionner comme facteurs impactants la taxe emballage représentant environ 320 millions annuels, mais aussi le Point Vert, la tva, la taxe kilométrique, les coûts de l'énergie…” précise la FIEB qui conclut: “Cette importante pression fiscale anéantit l'effet du tax shift et affecte la rentabilité et la productivité des entreprises. A terme, cela aura inévitablement un impact sur l'emploi. La fiscalité est dans ce cas de figure bien loin d'être d'un instrument renforçant l'économie…”.