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“À une époque où la société s’individualise de plus en plus et où les outils d’analyse marketing acquièrent des capacités proprement orwelliennes, y a-t-il encore une quelconque pertinence à parler du “consommateur belge” ? Existe-t-il encore ? A-t-il finalement jamais existé ? Tentative de réponse avec Claude Boffa, professeur de marketing à la Solvay Brussels School.
Sire, (…) il n’y a pas de Belges, mais des Wallons et des Flamands”, écrivait en son temps Jules Destrée, dans une lettre ouverte adressée au roi Albert Ier. Cet autonomiste wallon convaincu, figure majeure de la politique belge de la première moitié du 20e siècle, avait-il raison ? Aurait-il eu raison aujourd’hui ? Sans doute, chacun aura-t-il sa propre réponse à cette question éminemment complexe, qui fait appel tantôt à la sociologie, tantôt à l’histoire, mais qui presque toujours se retrouve teintée d’idéologie. Pour tenter d’y voir un peu plus clair, nous avons abordé cette problématique par l’angle de la consommation alimentaire et du marketing, en espérant ainsi… alimenter la réflexion. Alors (Sire), il n’y a (toujours) pas de (consommateurs) belges ?
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