Pour rappel, le "droit passerelle" permet aux indépendants actifs à titre principal qui cessent ou interrompent leur activité de bénéficier d’un revenu de remplacement mensuel de 1.291,69€ (1.614,10 € si charge de famille).
Cette aide publique, déjà effective en mars, avril et mai (nous vous en parlions ici), est donc valable pour les indépendants qui n'ont plus de rentrées financières. Il s'agit donc de certains commerçants et des autres entreprises liées au secteur. La mesure vise aussi les indépendants qui interrompent leur activité pendant 7 jours consécutifs en raison de la crise du Covid-19 (baisse d’activité, manque de matière première, etc.). "Prolonger le droit passerelle de crise en juin, c’est d’abord une nécessité pour beaucoup d’indépendants", révèle Denis Ducarme, ministre fédéral des indépendants. "Malgré la réouverture progressive des commerces, plusieurs secteurs tels que l’HORECA ou l’évènementiel ne sont toujours pas autorisés à reprendre leurs activités. On ne peut par ailleurs ignorer qu’un certain nombre d’indépendants ne pourront reprendre leurs activités immédiatement bien qu’ils y soient autorisés. Plusieurs d’entre-eux souhaitent par exemple réaliser des investissements permettant de recevoir leur clientèle en toute sécurité. Mais prolonger le droit passerelle, c’était aussi une question d’équité sociale. Dès lors que les salariés bénéficieront encore du chômage temporaire en juin, il est logique qu’il en soit de même pour le revenu de remplacement des indépendants. »
Il fait réintroduire une demande à sa caisse d'assurances pour le mois de juin
La reprise d’activité de plusieurs secteurs suite aux premières phases de déconfinement implique néanmoins de réintroduire une demande pour le mois de juin. Concrètement, tout indépendant ayant bénéficié de la mesure en mars, avril et mai et qui demeure dans les conditions d’accès au droit passerelle pourra bien entendu en bénéficier en juin. Pour rappel, le droit passerelle est accessible à tout indépendant à titre principal (et, moyennant conditions de revenus, aux indépendants à titre complémentaire et pensionnés actifs) dont l’activité est interrompue ou limitée en raison des mesures prises par le Conseil National de sécurité et qui a pu bénéficier pour les mois de mars, avril et mai de l’indemnité complète, quelle que soit la durée de l’interruption.Pour continuer à en bénéficier en juin, l’indépendant devra donc introduire une nouvelle demande auprès de sa caisse d’assurances sociales par laquelle il confirmera que son activité est, encore en juin, interrompue au moins 7 jours en raison de la pandémie de coronavirus.