L’année 2023 n’est clairement pas un bon cru pour les catégories des alcools, spiritueux et apéritifs. Certains segments souffrent plus que d’autres, et les entreprises se rattrapent avec des innovations sur les secteurs porteurs, à l’instar des alternatives sans alcool. 

Les acteurs nationaux du secteur, comme les retailers, ne cachent pas que la catégorie des alcools et spiritueux, tout comme celle des apéritifs, souffre d’une baisse des volumes dans le secteur de la grande distribution. Résultat : peu d’entre eux misent ces prochains mois sur des innovations produit. Plutôt que de détailler en long et en large les raisons pour lesquelles la catégorie se retrouve en difficulté (baisse du pouvoir d’achat, inflation, baisse de consommation d’alcool, etc.), dressons plutôt un tableau de la situation. Pour rappel, nous parlons ici de deux catégories distinctes, celle des alcools et spiritueux ainsi que celle des apéritifs. Sur base annuelle (NielsenIQ, MAT P01 2024), la catégorie des alcools et spiritueux connaît une décroissance en valeur de -2,1 %, surtout en raison d’une baisse notable des volumes de -7,2 %. En comparaison avec les autres boissons alcoolisées (bière, vin et apéritif), la catégorie des alcools et spiritueux est celle qui connaît la baisse la plus spectaculaire. Quand on observe de plus près les segments, le whisky reste l’alcool le plus vendu en termes de volume, suivi de la vodka et du gin. En termes de volumes, tous les segments ont baissé, ce qui est logique dans une tendance générale à la baisse. Comme l’expliquent certains experts interrogés : dans le contexte actuel, toute évolution positive en volume est une performance. La petite touche ensoleillée nous vient de la vodka, valeur montante du rayon depuis plusieurs années, notamment grâce aux versions aromatisées, qui sort sur une croissance en valeur positive de 5,8 %, tout simplement car cet alcool n’a perdu “que” 1,8 % en volume. La tequila, le plus petit segment des alcools, a lui aussi connu une valeur positive de +1,4 %. La plus forte baisse est à pointer du côté du gin, qui connaît une baisse logique de régime (-7,9 % en valeur, tout de même), après avoir connu un bel engouement.