En Belgique, les six premières semaines du lockdown ont enregistré une diminution de dépenses d’un tiers en comparaison avec l’année précédente, selon une étude d'ING Belgique. Même après l’assouplissement des mesures, les Belges dépensent moins.

Les économistes d'ING Belgique ont étudié près de 98 millions de données sur les paiements électroniques afin de comparer le comportement des consommateurs aujourd’hui, à la même période l'année dernière. Au cours des six premières semaines du lockdown, à partir du 16 mars, il y a eu 28% de transactions en moins qu'un an auparavant. En valeur, il y a eu une baisse de 16%. Ce chiffre comprend également les ‘coûts fixes’ traditionnels tels que le loyer, le remboursement des prêts ou les primes d'assurance. Si l'on exclut ces dépenses, le nombre de transactions a encore plus fortement diminué (- 34%), enregistrant une baisse de 31% en valeur. « Le confinement a un effet significatif sur le montant des dépenses des Belges et les a obligés à les réduire drastiquement », déclare ING Belgique.

L'explication se trouve bien sûr dans le fait que l'industrie hôtelière et d'autres entreprises sont restées fermées pendant cette période, ce qui a entraîné une forte baisse des dépenses. Mais il est à noter que les Belges ont continué à dépenser moins après l'assouplissement des mesures. À la fin des vacances de Pâques, les Belges ont pris la route plus souvent et ont pu rouvrir des magasins de bricolage et des jardineries. « Mais les dépenses n'ont pas augmenté. » Si cela continue, cela pourrait indiquer une baisse de la confiance des consommateurs après la phase de confinement. « La reprise économique pourrait être beaucoup plus lente que prévu. »